Dès lundi prochain, Laurent Joffrin quittera ses fonctions et publiera un appel à la «recomposition de la gauche». Il continuera cependant d’écrire pour le journal.
Laurent Joffrin quitte la direction de Libération pour se lancer en politique et il publiera lundi un appel à la «recomposition de la gauche», déjà signé par une centaine de personnes, «connues ou non», a-t-il déclaré à l’Agence France-Presse. Laurent Joffrin abandonne ses fonctions de directeur de la rédaction, directeur de la publication et co-gérant de Libération. «Je continuerai à écrire pour le journal, des chroniques, des éditos et ma lettre politique quotidienne», a-t-il affirmé, précisant qu’il ne cherchait «aucune fonction élective» mais plutôt à «refonder le discours d’une gauche démocratique, une gauche réaliste».
L’appel qu’il lancera lundi au cours d’une conférence de presse à Paris a déjà été signé par une centaine de personnes, «connues ou non», parmi lesquelles «des philosophes, sociologues, experts, comédiens, créateurs, militants d’associations, quelques syndicalistes…», a-t-il dit.
Si rien ne change, «nous aurons Le Pen/Macron»
«Si rien ne change, le scénario pour 2022 est écrit à l’avance. Au second tour, nous aurons Le Pen/Macron», a-t-il ajouté, précisant qu’il voulait créer une «association» politique. Laurent Joffrin va également publier prochainement un livre intitulé «Anti-Macron» (chez Stock). Laurent Joffrin doit également adresser une lettre vendredi matin au personnel de Libération dans laquelle il explique pourquoi il quitte la direction du journal pour faire de la politique, a-t-il indiqué.
Une source de la Société des journalistes et des personnels de Libération (Sjpl) a fait savoir jeudi à l’Agence France-Presse qu’elle demandait sa «démission dès ce soir». Selon la Sjpl, «Paul Quinio sera directeur de la publication par intérim». Laurent Joffrin a de son côté précisé qu’il pourrait être remplacé dans ses fonctions par Dov Alfon, ancien rédacteur en chef du quotidien de gauche israélien Haaretz, dont il assure à présent la correspondance à Paris.
lepoint.fr