Il croyait bien faire, mais l’international sénégalais Nicolas Jackson (14 sélections) s’est encastré dans une polémique géante. Alors que son coéquipier à Chelsea, Enzo Fernandez, s’est attiré les foudres de ses coéquipiers français en club, pour son «dérapage» après la victoire de l’Argentine en finale de la Copa America dimanche, l’avant-centre a choisi le mauvais moment pour apporter son soutien.

Une fois dans le bus, des joueurs ont entonné un chant concocté il y a un an et demi, suite à la victoire des Ciel et Blanc en finale de la Coupe du monde 2022 où ils avaient été poussés dans leurs retranchements par l’Equipe de France, portée par Kylian Mbappé, auteur d’un coup du chapeau (3-3, 4 tab 2). «Ils jouent pour la France mais viennent tous d’Angola, c’est bien, ils savent courir, ce sont des trans comme ce putain de Mbappé, sa mère est Nigériane (franco-algérienne en réalité, Ndlr), son père est Camerounais, mais sur le passeport : Français» (sic), ont-ils honteusement chanté.

Nicolas Jackson aussi maladroit sur les réseaux
Enzo Fernandez s’était filmé, chantant en chœur avec les siens, avant de couper la vidéo. Mais trop tard, internet n’oublie jamais. La vidéo est rapidement devenue virale. Et les condamnations n’ont pas tardé à fleurir sur la Toile. «Le football en 2024 : racisme décomplexé», a commenté le défenseur international français Wesley Fofana (1 cape), d’origine ivoirienne, et partenaire de Fernandez chez les Blues depuis l’été dernier, avant de se désabonner du compte Instagram de ce dernier, à l’instar de ses autres compatriotes tricolores.

Au cœur de la tempête, Nicolas Jackson s’est mué en… pompier de service au secours de l’ancien de Benfica dont les excuses ont eu l’effet d’un coup d’épée dans l’eau. Le natif de Djibonker a maladroitement posté une photo en story Instagram, qui montre Fernandez en train de sympathiser avec un minot d’origine africaine, puis une autre où on peut le voir en compagnie du natif de San Martin à l’entraînement. L’idée était sans doute de défendre le champion du monde en titre, ayant posté dans la foulée de sa dérive que «cette vidéo, ce moment, ces mots ne reflètent ni (ses) convictions ni (son) caractère».

Son agent en prend pour son grade
Mais, à l’arrivée, Jackson a manqué une occasion de se taire. Car son geste installe une gêne ambiante, et le met en porte-à-faux avec les communautés africaines et antiracistes. Si le principal intéressé est évidemment pointé du doigt, son agent Diomansy Kamara, coutumier des sorties va-t-en-guerre contre le racisme, en prend pour son grade. «Moi ce que j’attends c’est la sortie de Diomansy, le panafricain, défenseur des footballeurs de couleur», a par exemple commenté Saikou Seydi sur X. Reste à savoir comment l’agent va-t-il désamorcer cette controverse.
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