Amnesty International a publié son rapport annuel. L’organisation internationale s’indigne contre les atteintes aux droits et à la liberté des personnes au Sénégal.
Le rapport a mis à nu les arrestations arbitraires de leaders de l’opposition et des membres de la société civile, la restriction de l’accès à Internet, et la suspension de chaînes de télévision. Ces manquements sont principalement relevés lors des événements de mars 2021 provoqués en partie par l’arrestation de Ousmane Sonko, chef de file de Pastef.
A ce titre, Amnesty International a fustigé la dure répression des forces de l’ordre. Il est recensé, lors de ces manifestations de mars 2021, 14 morts et près de 400 blessés sur l’ensemble du territoire national.
L’organisation internationale a appelé ainsi à l’ouverture d’une enquête sur l’exaction de ces violences. « A ce jour, et selon les avocats constitués, aucun acte d’instruction n’a été posé pour les cas de décès et de blessures graves ayant fait l’objet de plainte à Dakar, Sédhiou et Kolda» a regretté Amnesty International.
L’organisation a aussi dénoncé les restrictions au droit de la liberté d’expression. Il est évoqué les modifications des dispositions du code pénal et du code de procédures pénales. L’Assemblée nationale a adopté, en juin, une nouvelle législation restreignant les droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique. Aujourd’hui, le Sénégal classe comme actes terroristes les délits de trouble à l’ordre public, d’association de malfaiteurs et des infractions liées aux technologies de l’information et de la communication.