Pour pouvoir assurer leur insertion sur le marché du travail, les jeunes doivent s’orienter vers des formations dans des secteurs comme l’agriculture, l’industrie, les infrastructures. C’est ce que révèle l’étude réalisée par l’Office national de la formation professionnelle (Onfp). Hier lors de la présentation de ce document, le directeur de cette structure a fait savoir que le secteur banque-finance-assurance n’a pas donné de perspectives d’emplois à grande échelle.

Les jeunes, qui veulent faciliter leur insertion dans le secteur professionnel, doivent privilégier les formations dans les domaines de l’agriculture, l’agroalimentaire, l’horticulture, l’industrie, les infrastructures. C’est la principale recommandation à retenir de l’étude sur les besoins du Sénégal en ressources humaines qualifiées dans les secteurs prioritaires de l’économie à l’horizon 2025, réalisée par l’Office national de formation professionnelle (Onfp).
Lors de la présentation de cette étude hier, le Directeur général de l’Onfp a fait savoir que les jeunes, pour faciliter leur insertion sur le marché du travail, doivent se tourner vers des formations dans ces domaines. D’après Sanoussi Diakité, l’étude a révélé que le secteur Banque-finance-assurance n’a pas donné de perspectives d’emplois à grande échelle. Chiffres à l’appui, M. Diakité informe que ce secteur a moins de potentiel en termes d’emplois avec 0,7% comparé à un secteur comme l’agriculteur dont le potentiel est de 28%. Les résultats de cette étude confirment ainsi la nécessité d’articuler les offres de formation aux besoins du marché de l’emploi. Soutenant que «la formation professionnelle exige de l’investissement en termes d’offres et d’installation d’infrastructures », le directeur de l’Onfp souligne qu’il «faudrait planifier la formation de manière à ce qu’elle s’installe dans la durée». D’après lui, c’est toute l’importance des résultats de cette étude, qui va permettre à tous les acteurs concernés de réajuster les offres de formation afin qu’il y ait une adaptabilité entre les besoins et les ressources humaines.
Cette étude a été menée sur un échantillon de 190 entreprises aussi bien du secteur privé que du public sur la base de 10 secteurs prioritaires. Ainsi on note que les besoins en ressources humaines qualifiées dans l’agriculture, l’environnement, l’aviculture et les produits de la mer représentant le secteur 1, portent essentiellement sur des techniciens agricoles, des ouvriers qualifiés, des géomètres, des électromécaniciens et des automaticiens. Les auteurs de ce rapport, qui se sont penchés aussi sur les besoins en ressources humaines qualifiées d’ici à l’horizon 2025 dans le cadre du Pse, révèlent qu’il est nécessaire d’assurer à court et moyen termes : «La formation d’ingénieurs, de techniciens de l’agriculture et de l’aquaculture, la promotion des filières de formation professionnelle Btp, la création de filières spécialisées de niveau Bac plus 2/3 et Bac plus 5 en génie minier, génie civil, génie métallurgique et génie géologique.» S’agissant des perspectives en termes d’emplois, le document fait état de 165 types de métiers «identifiés comme imminents dans les 10 secteurs prioritaires susceptibles de générer des emplois dont le nombre varie entre 2801 et 14 139 postes à pouvoir dans les cinq ans à venir». De même, il a été identifié plus de «605 100 projets dont 271 500 formels et 653 982 emplois notés en termes de projection de recrutement dans le cadre du Pse».
Concernant les niveaux de qualification, le directeur de l’Onfp précise que pour l’essentiel, ce sont des niveaux pour ouvriers, employés de base et techniciens de cadre intermédiaire qui ont été identifiés. Selon lui, il n’y a que le secteur des mines et le domaine de l’informatique où le recrutement requiert un niveau de cadre.
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