Lors de la Journée nationale de la protection civile célébrée hier, le ministère de l’Intérieur a dévoilé les chiffres des différents drames qui se produisent dans ce pays à cause d’accidents de circulation, d’effondrements d’immeubles, entre autres. Et la route constitue la plus grande «tueuse» de ce pays.

Le ministre Aly Ngouille Ndiaye s’est rendu hier dans le département de Guédiawaye pour célébrer la Journée nationale de la protection civile. Cette activité est l’occasion renouvelée pour communier et partager avec le public les enjeux, défis et objectifs liés à la Protection civile. Le ministre de l’Intérieur explique : «La Journée mondiale de la protection civile a pour objectif principal de rappeler, tout en invitant chacun d’entre nous à adopter les attitudes et comportements qui conviennent, l’importance de la Protection civile dans le dispositif global de protection des personnes contre les accidents et catastrophes de toutes natures.» M. Ndiaye a présenté le rapport intitulé «Indestructible : Renforcer la résilience des plus pauvres face aux catastrophes naturelles» et révèle que les catastrophes naturelles ont provoqué la mort de «22 mille 773 personnes, affecté 98,6 millions de personnes et 46 mille milliards de F Cfa en pertes économiques». «Comme vous le constatez, ces statistiques qui doivent être analysées en profondeur en vue de les exploiter à bon escient rendent davantage pertinent le thème La Protection civile et les institutions nationales pour une gestion plus efficace des catastrophes», annonce le ministre de l’Intérieur. Lequel insiste sur l’importance des services d’intervention et de secours qui ont également, conformément à leur devise «Sauver ou périr», effectué des milliers de sorties. La Brigade nationale des sapeurs-pompiers a réalisé 36 mille 386 sorties, essentiellement pour cause d’accidents de la route, d’incendies, de noyades, d’effondrements de bâtiments et d’accidents dus à la foudre.
Dans l’échelle des drames, 207 accidents ont été enregistrés en 2017 par la Bnsp dont 635 cas de décès, pour 26 mille 031 blessés et 16 mille 156 interventions. Or en 2016, le nombre de décès était arrêté à 651, le nombre de blessés à 31 mille 352 pour 15 mille 772 sorties. D’ailleurs, sur les dix dernières années, 106 mille 034 interventions ont été effectuées par la brigade qui recensé 84 mille 842 blessés et 5 024 décès, soit en moyenne depuis 2008 près de 2 décès par jour par accident.
Par ailleurs, la lecture des autres causes d’accidents enregistrées ces deux dernières années montre que la main de l’homme y est souvent pour quelque chose. «Pour les incendies, 46 cas de décès, dus en partie à celui survenu au daaka de Médina Gounass, ont été enregistrés contre 22. Quant aux accidents de baignade, 304 cas de décès contre 265 dans l’océan Atlantique, les fleuves, lacs et autres cours d’eau. S’agissant des effondrements, les chutes de bâtiments ont entraîné la perte de 36 vies humaines contre 17. Enfin, concernant les causes de décès dues à la foudre, la tendance est plutôt à la baisse puisque 7 cas ont été notés contre 20 en 2016.» Des chiffres qui font froid dans le dos.
latifmansaray@lequotidien.sn