Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en République centrafricaine et chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en République centrafricaine (Minusca), Mankeur Ndiaye détaille la sitution politico-sociale en Rca, de la présence des agents de Wagner et de l’importance des Casques bleus sénégalais dans ce pays déchiré par un long conflit armé.Par Bocar SAKHO- M. le ministre, quelle est la situation politico-sociale en Rca ?
La situation politique actuelle en Rca est dominée par le processus de revitalisation de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation ainsi que les préparatifs du dialogue républicain sous l’égide du Président centrafricain, Faustin Archange Touadéra, conformément aux recommandations d’une consultation populaire organisée l’année dernière. Ce dialogue républicain était censé se tenir avant fin 2021. Il s’est malheureusement heurté à la tentative de levée d’immunité parlementaire de certains députés de l’opposition qui s’est soldée par le retrait de plusieurs partis d’opposition du comité d’organisation du dialogue républicain. Les bons offices et efforts de dialogue en cours, avec le soutien des parties prenantes y compris les composantes de la société centrafricaine, l’Union africaine (Ua), la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (Ceeac), les pays de la région et les partenaires internationaux, devraient aboutir à l’adoption de mesures de confiance nécessaires au maintien d’un climat propice à la tenue d’un dialogue inclusif et crédible de nature à déboucher sur des solutions durables à la crise centrafricaine. La tenue du dialogue, qui se veut inclusif, est cruciale pour créer des conditions favorables à la paix et à la stabilité.
Ainsi, en décembre dernier, en compagnie des représentants en Rca de l’Ua et de la Ceeac, j’ai rencontré la principale coalition de l’opposition (Cod 2020), dans le cadre de mes bons offices, pour discuter et essayer de trouver un compromis, afin que l’opposition puisse revenir dans le comité d’organisation du dialogue républicain. Le Président Touadéra soutient ce travail de bons offices, en concertation avec d’autres partenaires de la Rca, avec qui nous nous sommes déjà engagés, avec l’espoir qu’un compromis sera trouvé, et que le dialogue républicain puisse redémarrer. En même temps, la Minusca ainsi que d’autres partenaires internationaux continuent d’apporter une assistance technique au comité d’organisation.
Sur le plan sécuritaire, 2022 a commencé avec la poursuite des attaques perpétrées par certains groupes armés signataires de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation en République centrafricaine (Appr-Rca) du 6 février 2019, avec notamment le recours aux engins explosifs improvisés qui ont déjà fait des morts et des blessés parmi la population civile, ainsi que des blessés au sein des casques bleus de la Minusca, avec notamment les explosions qui ont blessé trois Tanzaniens et trois Bangladais, les 30 et 31 décembre 2021. Dans ce contexte, la Minusca et l’ensemble des partenaires de la Rca, restent mobilisés pour soutenir les efforts des autorités centrafricaines pour que le dialogue puisse mener le pays vers la sécurité et une paix durable.
Aujourd’hui, la Rca demeure profondément affectée par un conflit entre les forces du gouvernement soutenues par leurs alliés bilatéraux et la rébellion armée de la Coalition des patriotes pour le changement (Cpc). Ce conflit se conjugue à une situation économique morose, notamment du fait de la pandémie de la Covid-19, et une situation humanitaire extrêmement préoccupante. Les efforts pour un dialogue politique inclusif et constructif, sont cruciaux pour remédier à cette situation et améliorer la situation des Centrafricains.
On a prolongé le mandat de la Minusca, cela veut dire qu’il y a encore de nombreux problèmes à régler ? Ou cela veut dire simplement que le Conseil de sécurité ne veut pas lâcher la Rca ?
Le renouvellement du mandat de la Minusca jusqu’au 12 novembre 2022, n’est pas une imposition du Conseil de sécurité, mais plutôt l’expression de la solidarité internationale à l’égard du peuple centrafricain, principale victime de cette longue crise. Il faut rappeler que la Minusca est en Rca à la demande des autorités du pays. C’est une opération de maintien de la paix, et comme toute opération de maintien de la paix, elle n’est pas éternelle. Elle a des objectifs et si ses objectifs sont atteints, la Mission prendra fin. Et nous, nous souhaitons qu’elle prenne fin le plus vite possible, c’est-à-dire que la Rca, le peuple centrafricain retrouvent la paix, la stabilité dans le meilleur délai, et c’est ça l’engament du leadership de la Minusca. Et c’est ça aussi l’engagement et la volonté de l’Organisation des Nations Unies.
L’adoption de ce nouveau mandat intervient dans un contexte de défis et d’opportunités majeures pour le processus de paix : la revitalisation de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation en République centrafricaine (Appr-Rca) à travers la feuille de route de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (Cirgl), le cessez-le-feu unilatéral déclaré le 15 octobre 2021, le dialogue républicain et les élections locales prévues pour septembre 2022.
À travers la résolution 2605, le Conseil de sécurité a assigné à la Minusca un ensemble de tâches, particulièrement les tâches prioritaires comme la protection des civils, qui demeure au cœur du mandat de la Minusca, les bons offices et l’appui au processus de paix, y compris à la mise en œuvre du cessez-le-feu et de l’ Appr-Rca, l’aide à l’acheminement en toute sécurité et sans entrave de l’aide humanitaire, ainsi que de la protection des biens et du personnel des Nations Unies. Les autres tâches portent sur la promotion et la protection des droits humains ; l’appui au dialogue républicain et aux élections locales ; l’appui à l’extension de l’autorité de l’État, au déploiement des forces de sécurité et au maintien de l’intégrité territoriale ; la Réforme du secteur de la sécurité (RSS) ; le Désarmement, la démobilisation, la réintégration et le rapatriement (Drr) y compris le cantonnement ; et l’action en faveur de la justice nationale et internationale, de la lutte contre l’impunité et de l’État de droit. Les questions de genre et de protection de l’enfance sont bien entendu pleinement prises en compte dans le mandat.
Les violences actuelles provoquées par les groupes armés, entrainant le déplacement massif de milliers de personnes et empêchant la fourniture de l’assistance humanitaire, sont la preuve des nombreux chantiers en cours. Conformément à son mandat, la Minusca continuera d’apporter son appui aux autorités centrafricaines. Ce vaste mandat requiert une continuité dans la posture robuste incarnée par la Minusca, un usage dynamique de nos initiatives de bons offices ainsi que la mise en œuvre de programmes articulés autour des tâches additionnelles en guise de réponses aux causes profondes des crises successives qui continuent malheureusement de compromettre la paix et la stabilité de la République centrafricaine.
Est-ce qu’il est possible pour les forces de la Minusca de pacifier le territoire centrafricain ?
La Minusca a été établie en 2014, soit bientôt huit ans de présence dans le pays. Grâce à ses mandats successifs, le pays a connu de nombreuses avancées sur le plan sécuritaire alors que les casques bleus étaient les seules forces présentes sur le terrain, pour protéger les populations civiles des violences des groupes armés. Des villes comme Bambari ont été libérées, fruit de la posture robuste des casques bleus dont certains ont fait le sacrifice ultime face aux groupes armés, notamment à Bangui, Bangassou, Dékoa et Grimari.
À chaque fois qu’il a fallu s’acquitter de son mandat, la Minusca a utilisé les moyens mis à sa disposition pour protéger la population civile ou réduire la menace des groupes armés. Par ailleurs, la résolution 2566 (2021) du Conseil de sécurité de mars 2021, augmentant l’effectif de la Minusca de 3 690 casques bleus (2 750 pour la Force et 940 pour la Police), témoigne de la réponse des Nations Unies à la menace sécuritaire actuelle dans le pays, pour permettre à la Mission d’exécuter pleinement son mandat de protection des civils. La résolution 2605 prévoit un effectif maximal de 14 400 militaires, 3 020 policiers et 108 agents pénitentiaires, auxquels s’ajoutent 1480 personnels civils.
Cette augmentation de nos effectifs porte le budget 2021/2022 de la Minusca à 1.036.595.600 de dollars américains soit près de 590 milliards de francs Cfa. Cette estimation pourrait atteindre 1.080.247.400 de dollars américains, soit près de 615 milliards de francs Cfa pour l’exercice 2022/2023 en préparation. Cela étant, il faut souligner que les autorités centrafricaines ont la responsabilité première dans la pacification du pays tout comme dans la protection des civils. La Minusca intervient en appui, y compris en soutenant le déploiement des forces de défense et de sécurité ou lors d’opérations militaires concertées.
La résolution 2605 souligne clairement que « L’exécution effective des mandats de maintien de la paix relève de la responsabilité de toutes les parties prenantes et qu’elle dépend de plusieurs facteurs essentiels (…) ». Il s’agit donc d’une responsabilité collective qui concerne, au premier plan, les autorités centrafricaines notamment dans leurs efforts pour promouvoir une paix et une stabilité durables et lutter contre la présence et l’activité des groupes armés notamment par une appropriation nationale renforcée de l’APPR et sa bonne mise en œuvre ainsi que par la réforme du secteur de la sécurité. La résolution 2065 demande également aux autorités centrafricaines de mener d’urgence une entreprise de réconciliation véritablement inclusive dans le pays et de prendre des mesures en faveur, entre autres, de l’amélioration de la situation sécuritaire, du respect des droits de l’homme, de la justice et de la lutte contre l’impunité ainsi que pour le redressement économique du pays.
Par ailleurs, la pacification de la Rca n’est pas que militaire, tout comme la solution militaire n’a jamais été une solution à la crise dans les pays en conflit. La problématique des groupes armés et la paix en RCA passe par le processus de dialogue dans le cadre de l’APPR et la Feuille de route de la Conférence internationale pour la région des Grands Lacs (CirgL) ainsi que par le Ddrr. La déclaration de cessez-le-feu unilatéral par le Président Touadéra, le 15 octobre 2021, est un pas important dans ce sens, et la Minusca veillera à son application et à son suivi.
Bien évidemment, cet élan implique une mobilisation de tous les partenaires internationaux, une diplomatie de la navette et pour une approche harmonisée et consensuelle de règlement définitif de la crise.Les Nations Unies, l’Union africaine, la Ceeac et l’Union Européenne entreprennent une démarche concertée dans le cadre d’un quartet qui entretient régulièrement un dialogue constructif avec le Gouvernement et le peuple centrafricains afin de promouvoir une appropriation nationale du processus de paix et susciter l’adhésion aux solutions politiques consensuelles envisagées pour une sortie de crise définitive.
Est-ce que les pourparlers sont réels entre les différents protagonistes du conflit pour permettre aux populations de retrouver leur quiétude ?
L’Appr a été violé à plusieurs reprises par des groupes armés signataires qui n’ont pas respecté leurs engagements, d’où d’ailleurs l’inscription de leurs leaders sur la liste des sanctions du Conseil de sécurité, à savoir Abdoulaye Miskine (Fdpc), Sidiki Abass (3R) et tout récemment Ali Darassa (Upc), en raison des menaces qu’ils représentaient pour la paix.
En même temps, l’Accord de paix s’est traduit par plusieurs avancées telles que le déploiement des Forces armées centrafricaines (Faca) et des Forces de sécurité intérieure (Fsi) dans des villes comme Bria, Kaga-Bandoro et Birao où l’État était absent depuis plusieurs années. De même, un effectif de 2 532 combattants (dont 144 femmes) de 12 des 14 groupes armés signataires, ont été désarmés et démobilisés dans le cadre du programme national Ddr lancé en décembre 2018 par le Président Touadéra.
Plus que jamais, l’Appr reste l’outil essentiel devant permettre au pays d’avancer vers la paix, et la Minusca apportera le soutien politique, technique et opérationnel à l’application et au suivi du cessez-le-feu et de l’Appr, ainsi qu’aux autorités centrafricaines dans la création de conditions propices à la pleine mise en œuvre de l’Accord par le biais de la feuille de route de la Cirgl. Cela exige l’implication de tous les signataires, y compris le retour dans l’Appr des groupes armés ayant rejoint la coalition des rebelles.
Vous avez aidé à l’organisation de la Présidentielle, est-ce que toutes institutions fonctionnent normalement ?
L’organisation des élections présidentielle et législatives de 2020-2021, malgré les violences et la tentative de prise du pouvoir par les groupes armés membres de la coalition, fait partie des progrès à l’actif du Gouvernement et du peuple centrafricains, à laquelle la Minusca et les agences concernées des Nations Unies en Rca ont énormément contribué.
Ce processus électoral a été un pas important dans la consolidation de la démocratie en Rca, en permettant aux électeurs d’exercer leur droit constitutionnel, mais aussi d’élire les nouvelles institutions, qui gouvernent le pays et travaillent avec leurs différents partenaires, parmi lesquels les Nations Unies. Cependant, le processus électoral ne sera achevé qu’avec la tenue en septembre 2022 des premières élections locales en Rca depuis 1988. À l’image des élections présidentielle et législatives, la Minusca travaille avec l’Autorité nationale des élections (Ane) et le Gouvernement, afin d’apporter son appui en mobilisant les ressources auprès des partenaires et en fournissant un appui en matière de sécurité et un soutien opérationnel, logistique et technique à la tenue de ces scrutins locaux d’enjeux importants pour l’ancrage de la démocratie, la gouvernance et le développement à la base en Rca.
La stabilité institutionnelle qui a prévalu, grâce notamment au soutien robuste de la Minusca, doit servir à consolider les acquis démocratiques et renforcer les institutions, ainsi qu’à améliorer la gouvernance, pour résoudre les causes profondes du conflit.
Quid de la formation des forces armées ? Sont-elles prêtes ou capables de défendre le territoire national centrafricain ?
La formation des Faca, qui n’est pas incluse dans le mandat de soutien de la Minusca, est assurée par d’autres partenaires bilatéraux et multilatéraux de la Rca. Cependant, la Minusca y apporte sa contribution en appuyant les autorités centrafricaines, d’une part au niveau stratégique en soutenant le ministère de la Défense . En matière de formation, ce sont plutôt les forces de sécurité intérieure qui bénéficient du soutien de la Minusca au travers de son pilier Unpol qui aide les autorités centrafricaines à former les forces nationales de police et de gendarmerie et à assurer la sélection, le recrutement et la vérification des antécédents de policiers et de gendarmes, avec l’appui de donateurs bilatéraux et de l’équipe de pays des Nations Unies. Ce soutien sera poursuivi en 2022, au cours de laquelle il est prévu le recrutement de 1 000 Fsi soit 500 pour la police et 500 pour les gendarmeries.
On parle de la présence des agents de Wagner sur le sol centrafricain. Quelle est votre position par rapport à cette situation ?
Permettez-moi de m’exprimer uniquement sur le mandat de la Minusca. En matière de réforme des secteurs de la défense et de la sécurité intérieure, la résolution 2605 demande à la Minusca de fournir des conseils stratégiques et techniques aux autorités centrafricaines pour mettre en œuvre la politique nationale de sécurité et sa stratégie nationale de réforme du secteur de la sécurité (Rss) ainsi que le plan national de défense, en étroite coordination avec l’Eutm-Rca, l’Euam-Rca, la Mission d’observation de l’Union africaine en République centrafricaine (Mouaca) et d’autres partenaires internationaux de la République centrafricaine, dont les États-Unis d’Amérique, la Fédération de Russie, la France, la République populaire de Chine et la République du Rwanda. L’objectif et le défi étant de veiller à la cohérence de la réforme du secteur de la sécurité et à la complémentarité des actions Conformément à son mandat, la Minusca anime de façon régulière des groupes de coordination des actions en soutien aux secteurs de la défense et de la sécurité intérieure avec les partenaires internationaux, au niveau technique, mais aussi au niveau politico-stratégique comme le groupe des amis de la Rss avec les chefs de missions et ambassadeurs en Rca. Toujours dans la cadre de son mandat, la Minusca soutient au quotidien les efforts de la Coordination nationale Rss sise à la Présidence de la République qui doit rester le guichet unique national en matière de Rss, coordonnant acteurs nationaux et internationaux suivant les orientations nationales.
Cette présence russe approuvée par une partie de l’opinion nationale du pays et même du continent ne signifie pas qu’il faut changer de paradigme pour prévenir et gérer les conflits ?
La Russie, qui est un éminent membre du Conseil de sécurité des Nations Unies, contribue beaucoup à la mise en œuvre du mandat de la Minusca. Je voudrais vraiment vous rassurer de ce point de vue, il est important que tous les partenaires travaillent ensemble, nous aident à mettre en œuvre le mandat que le Conseil de sécurité nous a donné. Les membres du Conseil sont tous des partenaires de la République centrafricaine et restent engagés auprès du pays en vue d’une solution définitive à la crise.
Dans le cadre de mes engagements avec les États membres et partenaires de la Rca, j’ai rencontré en novembre dernier le Représentant permanent de la Russie auprès des Nations Unies ainsi que des représentants permanents d’autres États membres, y compris des membres permanents du Conseil de sécurité tels que la Chine, la France et le Royaume-Uni pour échanger sur le mandat de la Minusca et la situation en Rca. Je poursuivrai ce dialogue en 2022, car la Rca a besoin de l’appui des partenaires régionaux et du reste du monde pour mettre fin à sa crise qui n’a que trop duré.
Le Sénégal est l’un des principaux pays fournisseurs d’effectifs de police de la Minusca avec deux unités de police constituées déployées à Bangui et à Berbérati ? Quelle évaluation faites-vous de leur contribution à la protection des populations civiles et à la mise en œuvre du mandat de la Minusca en général ?
J’aimerais particulièrement saisir l’opportunité de cette interview pour exprimer, au nom du Secrétaire général des Nations Unies, toute ma gratitude au Président de la République du Sénégal, pour la contribution qualitative de la police et de la gendarmerie sénégalaises à la mise en œuvre du mandat de la Minusca. La Mission dispose actuellement de 193 gendarmes et 148 éléments de la police déployés dans la capitale et à Berbérati, dans l’ouest de la Rca, dans le cadre de la protection des populations civiles et la conduite d’opérations sécuritaires multidimensionnelles dans le pays.
Je tiens à rappeler le rôle crucial joué par l’unité de police constituée sénégalaise lors de l’attaque de la ville de Bangui par les rebelles de la Cpc, le 13 janvier 2021. Les casques bleus sénégalais ont été les premiers à s’opposer aux éléments armés et leur bravoure a permis de freiner leur avancée, avant que des renforts de la Minusca mais aussi des Faca et leurs alliés ne soient déployés sur le terrain pour mettre fin définitivement à la tentative de prise du pouvoir par la force.
Nous attendons très prochainement le déploiement d’une troisième unité constituée de 180 gendarmes, qui sera basée à Batangafo, ainsi que l’arrivée d’une Force de réaction rapide sénégalaise, constituée de 180 militaires.
bsakho@lequotidien.sn