L’ancien directeur de Cabinet de Félix Tshisékédi, condamné à 13 ans de prison en appel pour détournement de fonds publics, s’est envolé pour l’Europe. Vital Kamerhe qui a obtenu une liberté provisoire, est dans le vieux continent pour se soigner. Son procès en cassation, reporté à plusieurs reprises pour des causes de procédure, se tiendra le 18 septembre prochain.Par Malick GAYE

– Vital Kamerhe, l’ancien directeur de Cabinet de Félix Tshisékédi, s’est envolé lundi passé pour l’Europe. Il souffrirait de problème respiratoire depuis des mois, selon Rfî. Si pour l’heure sa destination fi­nale est méconnue, l’ancien allié du Président de la Rdc est accompagné par 3 personnes. Il s’agit de son secrétaire particulier, son médecin et  son épouse.
Le directeur de Cabinet du président de la République démocratique du Congo, Vital Kamerhe, en détention depuis avril, a été évacué de la prison, dimanche 23 août 2021, pour suivre des soins dans un hôpital de Kinshasa, a révélé son parti, via son assistant, Michel Moto.
Condamné à 13 ans de prison en appel pour détournement de fonds publics et détenu depuis avril dernier, l’ex-directeur de Cabinet du Président Tshisé­kédi, Vital Kamerhe, aurait été transféré dans un hôpital de Kinshasa, selon son parti. Son procès en cassation est reporté au 18 septembre prochain. «Sa mise en liberté provisoire, justifiée par l’état de santé de M. Kamerhe qui se dégrade», avait indiqué vendredi,  Me Jean-Marie Kabengela.

«Procès politique»
Nommé directeur de Cabinet du chef de l’Etat en janvier 2019, M. Kamerhe a été arrêté le 8 avril 2020 et condamné à 20 ans de prison, avec l’entrepreneur libanais Jammal Samih, 79 ans, pour le détournement d’environ 50 millions de dollars.
Malgré ce procès et cette condamnation inédite, véritable feuilleton en Rdc, M. Ka­merhe clame son innocence et ses avocats dénoncent une «Justice expéditive». Ses partisans parlent d’un «procès politique», pour l’empêcher de se présenter à la Présidentielle de 2023.
Il a interjeté appel contre cette décision rendue en première instance. Le procès en cassation est prévu le 18 septembre prochain, après plusieurs reports pour des raisons de procédure. Pour Trésor Kibangula, du Groupe d’étude sur le Congo, la population congolaise a «soif de Justice» et «besoin d’un coupable» : Vital Kamerhe «était un homme très influent», rappelle le chercheur.
Le 5 décembre passé, il a obtenu une liberté provisoire.
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