Répliquant à ses détracteurs à la suite de la mise à l’écart du candidat Karim Wade de la course à la Présidence, Thierno Alassane Sall dit s’être engagé «en politique par conviction et non pour des calculs contre les principes, les lois et l’intérêt général». Le candidat à l’élection présidentielle et leader du parti la République des valeurs martèle que «la République et le respect de sa Loi fondamentale resteront toujours (sa) boussole».Par Malick GAYE –
Le candidat à l’élection présidentielle, Thierno Alassane Sall, a réagi aux commentaires dénonçant le recours qui a évincé Karim Wade de la liste des candidats pour l’élection présidentielle. «Quelle légitimité reste-t-il à un homme, qui aspire à diriger son pays, s’il se fait le complice de la violation de la Constitution par peur d’insinuations de personnes de si peu de vertu qu’elles peuvent récidiver dans le parjure ou défendre de telles forfaitures ?», s’est interrogé le leader du parti la République des valeurs. Avant que le candidat Thierno Alassane Sall n’ajoute qu’il s’est engagé «en politique par conviction et non pour des calculs contre les principes, les lois et l’intérêt général». Ainsi, Thierno Alassane Sall a rappelé qu’il est un «républicain, opposant et chef de parti dans cet ordre. La République et le respect de sa Loi fondamentale resteront toujours ma boussole. Aucun arrangement ne me fera changer d’avis sur ce point».
Pour lui, la «corruption est endémique». A cet effet, «nos deniers sont détournés. La vie est extrêmement chère. L’urgence est partout ! C’est ici que nous devons poser le curseur du débat public. Nous proposons à tous les patriotes et républicains de venir pour ensemble co-construire un pays nouveau : moralement et économiquement».
Thierno Alassane Sall avait déposé auprès du Conseil constitutionneln un recours pour contester la validité de la candidature de Karim Wade, candidat de la Coalition «Karim 2024», alors que ce dernier avait déposé, au mois de décembre 2023, dans son dossier de candidature, une déclaration sur l’honneur qui indiquait que Wade-fils avait introduit auprès des autorités françaises une requête pour renoncer à sa nationalité française.
La publication par le nouveau Premier ministre français, Gabriel Attal, le 16 janvier 2024, annonçant la déchéance de la nationalité française de Karim Wade n’a pu sauver la candidature de ce dernier.
Le Conseil constitutionnel a finalement invalidé, le samedi 20 janvier 2024, la candidature de l’ancien «ministre du ciel et de la terre» sous le règne de Me Abdoulaye Wade, poussant les membres et responsables du Parti démocratique sénégalais (Pds) et ceux de la Coalition «Karim 2024» à accuser les 7 «Sages» d’avoir commis un «coup d’Etat électoral». Avant d’annoncer la saisine de la Cour de justice de la Cedeao pour rétablir Karim Wade dans ses droits.
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