Cheikh Diba emboîte le pas au Premier ministre Ousmane Sonko qui a accusé, la semaine dernière, l’ancien régime d’avoir manipulé les données et ainsi détourné de l’argent public. Le ministre des Finances et du budget indique que «le rapport d’audit met en évidence des insuffisances notoires dans la gouvernance et la gestion budgétaire et financière».Par Dialigué FAYE – 

Le ministre des Finances et du budget a profité de la revue annuelle du portefeuille de projets financés par la Banque mondiale, tenue dans les locaux du ministère, pour réagir pour la première fois à la communication du gouvernement sur les résultats du rapport d’audit sur la gestion des finances publiques. Et emboîtant le pas au chef du gouvernement Ousmane Sonko, Cheikh Diba a fait les mêmes constats. «Le rapport met en évidence des insuffisances notoires dans la gouvernance et la gestion budgétaire et financière, lesquelles nous obligent à prendre des mesures correctrices vigoureuses pour optimiser l’usage efficient des fonds publics.»
«D’ores et déjà, et dans l’attente de la réception des observations de la Cour des comptes, le gouvernement réaffirme, sans équivoque, sa volonté d’améliorer la gouvernance financière et renforcer notamment l’intégrité du cadre de gestion de la dette, du budget et de la trésorerie de l’Etat, afin d’éviter la reproduction de pareilles situations par la mise en œuvre d’actions concrètes et bien identifiées», a déclaré l’argentier de l’Etat. A cet égard, assure-t-il, «une communication transparente et responsable sera engagée pour préserver la confiance des partenaires et des marchés financiers».
Cheikh Diba a rappelé auparavant que «cet exercice a été conduit en application de la loi 2012-22 du 27 décembre 2012 portant Code de transparence dans la gestion des finances publiques». Et selon lui, «la production de ce rapport d’audit témoigne, si besoin en était, de notre ferme engagement pour une gestion rigoureuse, transparente et efficiente des finances publiques. Pour rappel, le Sénégal est le premier pays de l’Uemoa à avoir sacrifié à cette exigence du Code de transparence dans le cadre d’un processus de certification et de publication».
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