Réaction – Cheikh Oumar Anne sur les menaces des candidats recalés : «Que de l’amertume, dans quelques jours, ils vont se ressaisir»

La volonté des candidats à la candidature recalés par le Conseil constitutionnel de s’en prendre au gouvernement en place ne durera pas longtemps. «C’est seulement de l’amertume. Dans quelques jours, ils vont se ressaisir», a dit Cheikh Oumar Anne, qui prenait part à une conférence de presse à Louga. Pour le ministre de l’Education nationale et responsable de l’Apr, ces candidats recalés ne peuvent rien faire de dommageable pour le candidat de la majorité, Amadou Ba, car ils ne détiennent plus le pouvoir.Par Justin GOMIS –
Le ministre de l’Education nationale et responsable de l’Apr à Ndioum, Cheikh Oumar Anne, ne prend pas trop au sérieux la caravane «Dogali», initiée par les candidats à la candidature recalés par le Conseil constitutionnel. Pour le ministre de l’Education nationale, c’est une colère qui ne mettra pas du temps à s’estomper.
«J’espère que c’est seulement de l’amertume et que dans quelques jours, ils vont se ressaisir. Ils doivent redoubler d’efforts et se remettre au travail. S’ils persistent, qu’ils sachent que le Sénégal ira aux élections le 25 février 2024. Ils n’y peuvent rien. Ils n’ont qu’à aller dans d’autres coalitions… Des gens qui n’ont pas les capacités d’avoir le nombre de parrains requis ne peuvent ébranler personne», a déclaré Cheikh Oumar Anne lors d’une conférence de presse en marge de la 60ème édition de la Ziarra de Thierno Mountaga Daha Tall, tenue à Louga.
D’après le maire de Ndioum, il est impossible aux morts de renverser des vivants. «Nous, nous sommes debout et vivants. Eux, ils sont à terre, déjà morts politiquement. Des gens à terre ne peuvent pas faire faire un «Doggali» à des gens debout, sûrs de leur force.»
Pour M. Anne, ces opposants doivent cesser de rêver. Car ils ne sont plus au pouvoir. «Qu’ils reviennent sur terre. Ils ne sont plus dans le système. Ils n’agonisent même pas, ils sont déjà morts politiquement. Je les invite à arrêter leurs enfantillages et leur cirque de mauvais goût…», a-t-il ajouté. Avant de préciser à leur intention : «ceux qui aspirent à présider aux destinées des Sénégalais doivent en avoir les capacités. Ils doivent s’engager à sauvegarder la paix dans le pays, à respecter les institutions. Et il faut qu’ils aient un code d’honneur. Le respect du code d’honneur dépend surtout de l’honorabilité», fait remarquer le ministre Anne.
A l’en croire, l’échange des parrains, qui s’est opéré dans la première phase du parrainage, pose un problème d’honorabilité. «La première étape du parrainage a été sélective, mais la seconde ne l’a pas été. Des candidats recalés ont donné leurs parrains à d’autres. Il y a eu des échanges de parrains et même un détournement de parrains, ça pose un problème d’honorabilité pour ceux qui l’ont accepté», se désole Cheikh Oumar Anne. Selon le ministre de l’Education nationale, le Conseil constitutionnel se chargera de remettre les choses dans l’ordre. Tout au plus, Cheikh Oumar Anne suggère aux candidats concernés de faire un recours devant cette institution.
«Ils doivent porter en bandoulière leur honorabilité»
«Il est arrivé le moment où on doit dire aux candidats qu’ils doivent porter en bandoulière leur honorabilité, qui repose sur le respect de nos institutions et des Sénégalais. Il y a eu beaucoup de manquements. Les 21 candidats doivent s’engager sur l’honneur. Il y a le débat sur des candidats binationaux, d’autres ont maille à partir avec la Justice», souligne le maire de Ndioum. «Il y a aussi le problème du quitus fiscal. Les candidats doivent interpeller le Conseil constitutionnel sur ces faits. J’interpelle notre candidat et ses avocats. Ils doivent déposer un recours. Il y a des candidats qui nous parlent de valeurs, je les attends sur ces questions. Mamadou Lamine Diallo, qui passe son temps à parler, je l’attends, de même que mon frère Thierno Alassane Sall. Les Sénégalais ne doivent pas accepter que des candidats qui ont un problème d’honorabilité puissent s’adresser à eux pendant 21 jours. Quand on n’a pas un code d’honneur, on est capable de dire n’importe quoi. Tous les candidats qui ont lâché leur parti sans avoir démissionné, leur candidature doit être bien contrôlée, comme on doit aussi bien contrôler les candidatures de personnes dont le parti a été dissous», a encore déclaré M. Anne.
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