Si le coach de Boy Niang 2, Cheikh Ndiaye, défend son poulain en soulignant que sa blessure à la main gauche a fait qu’il n’a pu rien faire contre Tapha Tine, par contre le père ne ménage pas son fils. «De Gaulle» souligne qu’il porte l’entière responsabilité de sa défaite face au «géant du Baol».Par Amadou MBODJI

– Entraîneur de Boy Niang 2, Cheikh Ndiaye révèle le fait que son lutteur ait opté pour une stratégie qui a consisté à «reculer vers les sacs».
«Boy Niang a eu une fêlure sur les deux doigts de sa main qui fait qu’il ne pouvait plus avoir une saisie sur son adversaire, Tapha Tine», explique le technicien, joint par Le Quotidien. Ce dernier d’ajouter : «Si j’avais su qu’il s’était blessé, j’aurais demandé à ce qu’on arrête le combat, à l’image de Zoss qui avait demandé d’arrêter son combat lorsqu’il s’était blessé. Mais Boy Niang a caché sa blessure pour, dit-il, ne pas gâcher le combat.»
Cheikh Ndiaye estime qu’il aura besoin de «vingt jours pour recouvrer la santé». Histoire de se projeter sur sa prochaine sortie dans l’arène qui sera fixée une fois que son prochain adversaire, Balla Gaye, aura fini d’en découdre avec Bombardier, le 1er janvier prochain.
En attendant ce combat, le père de Boy Niang 2, «De Gaulle», dans une vidéo de Senego, décharge sa colère sur son fils pour dire qu’il porte «l’entière responsabilité de sa défaite contre Tapha Tine pour n’avoir fait qu’à sa tête». Pour l’ancien champion de lutte, le lutteur de Pikine «n’a pas suivi à la lettre» ses consignes. «Il faut respecter à la lettre les recommandations de ton kilifa (Père en Wolof). Pourquoi re­culer ? Contre Sa Thiès, il a pourtant bien respecté les con­signes.»

«Pourquoi s’entêter à vouloir lutter alors qu’on est blessé ?»
Revenant sur la blessure de son fils, De Gaulle indique que «Boy Niang n’a pas bien fermé sa main au moment de frapper, ce qui lui a valu de se retrouver avec deux doigts cassés. Et d’ailleurs pourquoi s’entêter à dire que je ne veux pas gâter le combat alors qu’on est blessé ?», s’est-il interrogé.
«Face aux poids lourds, il faut qu’il écoute les consignes. Contre Lac 2 c’était la même chose. Il n’a pas respecté les consignes. D’ailleurs, je n’étais d’accord qu’il croise Lac 2», a fait savoir De Gaulle. Qui balaie l’argument d’une grosse différence de poids de son fils avec Tapha Tine, en s’appuyant sur les propos de Robert Diouf : «Un lutteur qui atteint 75 kilos de muscles peut battre n’importe qui.»
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