De vives tensions à Dakar, quelques heures après l’arrestation de l’opposant Ousmane Sonko. L’avenue Cheikh Anta Diop a été le théâtre d’affrontements entre étudiants de l’Ucad et Forces de l’ordre.
La circulation était quasiment paralysée hier, de 13 heures à 16 heures. C’est suite à l’arrestation du leader du parti Pastef, Ousmane Sonko. Ses partisans ont déversé leur colère dans la rue.
Ils ont mené une véritable intifada face aux forces de sécurité qui en retour envoyaient des tirs de gaz lacrymogènes. La police a même procédé à des arrestations de manifestants. Du haut des balcons du pavillon A de l’Ucad, les étudiants réagissaient aux tirs de lacrymogènes. Entre provocation et course poursuite, la journée a été longue du côté des deux camps.
Pendant plusieurs heures, les étudiants ont tenu tête à la police qui tentait vaille que vaille de remettre l’ordre sur une artère habituellement bondée de monde et de véhicules. Mais, ce mercredi, la route était barrée par des pneus brûlés. Toutes les activités étaient au point mort. Même le centre hospitalier de Fann était quasiment inaccessible. Les malades ne pouvaient pas accéder aux services de santé du fait des mouvements de la foule. Seules quelques rares ambulances ont osé braver la foule sur l’axe en question, en allumant leurs gyrophares et faisant résonner leur sirène retentissante.
L’avenue Cheikh Anta Diop avait revêtu ses habits des jours de grève et de confrontation étudiants-Forces de l’ordre. Mais c’était aussi l’image de beaucoup d’artères de Dakar hier.
Peu après 16 heures, la police a repris en main la situation et fait régner l’ordre. La circulation a repris timidement vers 16 heures 30.