«Le juge d’instruction a été aveugle, à la limite étourdi. L’inculpé est une autorité de l’Etat. Sur des motifs fallacieux de détournement de deniers publics, d’escroquerie portant sur des deniers publics, il a placé sous mandat de dépôt Khalifa Sall. Pourtant un précédent existe dans ce pays et a été traité par la Haute cour de justice. En fait, des fonds politiques ne peuvent pas être justifiés et personne n’a le pouvoir d’en exercer un contrôle. C’est dire, en réalité, qu’un plan a été mis en œuvre et exécuté. Il s’agit, en vérité, d’empêcher un opposant politique et des personnes qui l’entourent de briguer le suffrage des Séné­galais. Il fallait coûte que coûte arrêter ses ambitions ou le mettre dans une situation où il ne pourra pas atteindre son objectif. C’est ce qui a expliqué l’arrestation de ces maires qui lui sont supposés proches. L’ins­tru­mentalisation de la Justice choque tout le monde. On ne peut pas, dans un pays, arrêter si facilement des citoyens. Khalifa Sall a été ministre, député et, aujourd’hui, maire de la plus grande ville du pays, la capitale. Ce qu’on a fait aujourd’hui, ce n’est pas contre Khalifa Sall mais contre toutes ces populations qu’il aidait. L’État du Sénégal a ordonné l’arrestation et la détention de Khalifa Sall, maire de la Ville de Dakar. L’arrestation de Khalifa Sall est arbitraire car fondée exclusivement sur des raisons politiques et procèdent d’une instrumentalisation de la justice sénégalaise pour empêcher un citoyen opposant politique de briguer le suffrage des Sénégalais conformément à la Constitution du Sénégal et aux traités et accords internationaux ratifiés par l’Etat du Sénégal.»