«Au Sénégal, nous avons depuis 2002 notre code qui régit le fonctionnement du métier, mais il y a des choses à améliorer. Aujourd’hui, nous devons aller vers une approche beaucoup plus économique du cinéma. Aller vers l’élaboration, la mise en place de stratégies de distribution et de diffusion pour aller vers la promotion de notre cinéma. C’est une urgence et une recommandation forte. Aujourd’hui, il nous faut aussi créer des blocs et être soudés pour plus de protectionnisme de notre espace audiovisuel, mieux faire circuler nos œuvres, résoudre les problèmes de quotas, des salles de cinéma, pour que nos contenus puissent passer. Ce sont des batailles qu’il nous faut engager dans laquelle figure aussi la lancinante question des financements. Nous avons noté qu’il faut surtout investir dans la formation. Pour un cinéma de qualité, il faut des offres de formation de qualité, des infrastructures de qualité et la mise en place d’infrastructures et de complexes cinématographiques dans nos espaces. Notre principale faiblesse, c’est l’absence d’accords de co-production entre pays membre de l’Uemoa. Les pays membres de l’Uemoa signent partout, avec des accords de co-production, alors qu’entre nous il n’y a aucun accord. Cela été une recommandation du Sénégal qui a insisté sur la nécessité d’asseoir une meilleure harmonisation et une circulation de nos professionnels, entre Etats membres de l’espace Uemoa et à commencer à établir des accords. Tous les Etats doivent faire de la culture un domaine de souveraineté. Qui plus est le cinéma, le film, l’audiovisuel qui portent l’image d’un pays. Cette image doit être soignée, et transmettre des valeurs positives. Au Sénégal, nous avons réussi à nous positionner avec la voie tracée par nos devanciers, Sembène, Mambéty, Samba Sarr… Le Sénégal ne doit plus reculer.»