Réaction – Interdit de sortir du territoire : Mansour Faye dénonce l’attitude du ministre de l’Intérieur

L’ancien ministre des Infrastructures, des transports terrestres et du désenclavement ne décolère toujours pas contre les autorités de l’Etat. Revenant sur l’interdiction de sortie du territoire qui le frappe, Mansour Faye se dit très déçu de l’attitude du ministre de l’Intérieur qu’il accuse d’être à la solde d’«apprentis-dictateurs».Par Dieynaba KANE –
L’ancien ministre et beau-frère de l’ancien Président Macky Sall a été encore interdit, ce vendredi, de sortir du territoire. Dans une note après un deuxième refus dans la même semaine, Mansour Faye a dénoncé l’attitude du ministre de l’Intérieur. «Ce qui me pose véritablement problème et qui m’intrigue, c’est l’attitude du ministre de l’Intérieur : qu’un Général de la gendarmerie, qui a eu à gravir les échelons sans l’aide de personne et à exercer de hautes fonctions dans ce que nous avons de plus cher et de plus respectable dans le monde, puisse accepter que des apprentis-dictateurs lui fassent exécuter une aussi sale besogne. Et ce, sans aucune base légale, sans aucune décision judiciaire à lui fournie», a regretté l’ancien ministre des Transports. Selon M. Faye, «c’est une interrogation sur laquelle les Sénégalais doivent méditer. Car, souligne-t-il, relative à l’image du Senegal post-Macky Sall. Demain, l’histoire retiendra… !».
Poursuivant ses propos, il ajoute : «Sas «demi-dieu» aurait publiquement dit que «les pays qui ont décollé ces dernières années sont les pays où les libertés ont été réduites, pour ne pas dire complètement annulées». Ce n’est pas vrai et c’est une interprétation abusive et insidieuse de l’Histoire du monde !»
Dans tous les cas, Mansour Faye soutient qu’il n’acceptera «jamais de courber l’échine devant qui que ce soit ou de capituler devant des menteurs, manipulateurs et autres fabulateurs». Et de marteler : «Jamais je n’adopterai la position «couchée», surtout devant ces adeptes de la petitesse qui, en plein délire, sont comme dans un état que je peux qualifier «d’orgasme dictatorial».»
Après avoir été éconduit une deuxième fois, vendredi dernier, à l’Aéroport international Blaise Diagne, l’ancien ministre des Infrastructures, des transports terrestres et du désenclavement devait prendre un vol de la compagnie aérienne ivoirienne pour se rendre dans la capitale économique de la Côte d’Ivoire, Abidjan. Une deuxième interdiction de sortie du pays l’en a privé. Une situation qu’il a fini, comme il l’avait promis, de faire constater par un huissier. Ce qui l’amène, du coup, à préparer un dossier judiciaire afin de saisir le Juge des référés pour contester l’illégalité de cette mesure des autorités de l’Etat prise à son encontre.
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