Vendredi dernier, la presse n’a pas eu accès à l’Hémicycle durant la plénière sur le vote de la levée de l’immunité parlementaire du député Ousmane Sonko, accusé de «viols et de menaces de mort». Ce que dénonce fermement la Convention des jeunes reporters du Sénégal (Cjrs).
La Convention des jeunes reporters du Sénégal (Cjrs) condamne fermement le traitement dont les journalistes ont fait l’objet ce vendredi 26 février : être privés d‘accès à l’Assemblée nationale pour un jour aussi important de levée de l’immunité d’un député. Cette décision est d’autant plus incompréhensible qu’elle survient dans un contexte où le public avait le droit de suivre tous les débats. «En interdisant à la presse d’accéder à l’Hémicycle, siège par essence du Peuple sénégalais par le biais de ses représentants, la 13ème Législature est encore tristement entrée dans l’histoire du parlementarisme sénégalais», a rappelé la Cjrs. L’accès à l’Assemblée nationale ce jour est une obligation professionnelle. La Convention des jeunes reporters du Sénégal rappelle dans sa note que «les médias ont l’obligation et la responsabilité d’informer l’opinion juste et vraie, un droit sacro-saint».
Selon le bureau national de la Cjrs, «en plus de violer sa propre législation qui dispose que les séances de l’Assemblée nationale sont publiques et encadre les exceptions, l’institution a porté un sacré coup au droit du Peuple qu’elle est censée représenter à une information de qualité ; un droit pourtant garanti par la Constitution. Comble de l’irresponsabilité, l’Assemblée a eu le scrupule de convoquer le même jour les journalistes pour une simple séance de vaccination de son Président».
Cependant, la Cjrs exhorte toutes les parties prenantes à prendre les dispositions nécessaires pour l’adoption de la loi sur l’accès à l’information du public, afin de parer à des situations cyniques de ce genre. Tout en invitant les journalistes à prendre leur responsabilité et à apprendre à se faire respecter, le secrétaire général de la Cjrs précise que «les journalistes ne sont pas des faire-valoir».