Il faut changer de comportement sans verser dans la panique, si l’on veut faire face au coronavirus. Il ne faut pas aussi que nous versions dans la stigmatisation. Telle est l’invite du ministre du Tra­vail, du dialogue social et des relations avec les institutions, Samba Sy, qui présidait hier un atelier.

Le gouvernent continue de communiquer sur le coronavirus, après la confirmation d’un cas avant-hier au Sénégal. Le ministre du Travail, du dialogue social et des relations avec les institutions a invité hier les citoyens à changer de comportement sans verser dans la panique, si l’on veut faire face au coronavirus. «L’exigence qui s’impose à nous tous c’est d’abord de ne pas paniquer. En réalité quand on est effrayé on perd une bonne partie de sa capacité de réagir. Il ne faut pas que nous versions dans la stigmatisation», appelle Samba Sy.
M. Sy a voulu montrer en outre que cette présence du Covid-19 est la preuve que les Sénégalais ne sont pas différents des autres êtres sur terre. «Il y a la maladie qui nous montre bien que nous vivons dans le même monde, autrement dit le Sénégal n’est pas en rupture avec le reste du monde», a-t-il soutenu.
Cela étant dit, s’interroge le ministre, quelles sont les mesures de sauvegarde qu’ensemble nous pourrons prendre pour que cette maladie-là ne prospère pas dans notre pays ? Selon lui, «c’est un changement de paradigme». Il va plus loin : «Ce changement ferait que par rapport à nos bonnes habitudes de nous serrer les mains à tout-va, de partager la même boisson en utilisant les mêmes ustensiles, etc., que nous so­yons un peu plus regardants.»
M. Sy d’inviter dans ce cadre les populations à continuer à prolonger, la voie qui a été ouverte par le président de la République Macky Sall. Laquelle consiste à gagner en propreté et en salubrité. «Si nous faisons cet effort-là, il est évident que nous pourrons nous prémunir par la grâce de Dieu par rapport à cette maladie. C’est important que nous décideurs que nous commencions à faire un effort sur nous-mêmes», conseille M. Samba Sy en marge d’un atelier de partage du rapport d’évaluation de la législation du travail.
Au cours de cette rencontre, les employeurs, les organisations des travailleurs, administration, et des membres du gouvernement, etc. vont consulter la législation du travail depuis 1997 au Sénégal pour voir qu’est-ce qui y a changé, et quels sont les impératifs du moment. «Vous savez, nous ne sommes pas seuls au monde. Nous sommes dans un monde radicalement rénové qui nous impose des ajustements. Voilà pourquoi nous nous retrouvons autour de textes régissant le travail au Sénégal», a expliqué M. Sy. Ce travail consiste à voir un peu, poursuit-il, «qu’est-ce qui a vieilli, qu’est-ce qu’on doit changer, comment faire pour gagner en attractivité, comment faire pour ouvrir des portes qui permettraient un meilleur accès à l’emploi aux nombreux jeunes qui désirent évidement entrer dans le monde du travail». Il espère ainsi qu’au sortir de cette rencontre, «des intelligences et des volontés», il y aura un résultat important pour l’évolution de notre pays. «Le rapport qui nous sera soumis est à l’état de projet. J’espère qu’au sortir de cet atelier, vos contributions respectives aideront à son enrichissement afin d’en faire un document de référence qui nous projette sur les réformes principales à mener», a-t-il conclu.