RÉACTION…RÉACTION…RÉACTION…

Me Yérim Thiam, avocat de l’Etat : «Cela ne nous dérange pas que la mairie de Dakar soit partie civile, mais…»
«Techniquement, la mairie de Dakar n’a pas donné un mandat valable à quelqu’un pour le représenter. La loi dit que lorsque le maire est impliqué dans une affaire, le Conseil municipal doit donner un mandat à une personne pour pouvoir le représenter en justice, mais la décision prise par ledit conseil n’est applicable que 15 jours après qu’elle a été notifiée au préfet. Si le préfet demande une nouvelle fois de réexaminer la décision, le Conseil municipal est obligé de le faire. Sa première délibération n’est pas encore exécutoire. C’est la loi qui le dit, mais cela ne dérange pas que la mairie soit partie civile.»
Me Doudou Ndoye, avocat de la défense : «Dans un procès, il peut y avoir 50 parties civiles»
«Dans un procès, il peut y avoir 50 parties civiles. Lorsqu’un train à grande vitesse s’effondre et qu’il y a 40 ou 50 blessés et 12 morts, on peut avoir 200 parties civiles au cours du procès. Mais il faudra prouver que tel mort vous fait subir un préjudice. C’est au juge de recevoir toutes ces personnes, d’étudier leur demande et les donner la part qui leur revient.»
Idrissa Seck, président de Rewmi
«Macky Sall veut une pénurie de candidats sérieux face à lui»
«La volonté du président de la République est d’organiser la pénurie de candidats sérieux à la prochaine élection présidentielle face à lui. Notre justice ne doit pas être transformée en un instrument politique au service du président de la République. Toute son action tend vers ce but unique et toute notre mobilisation doit être orientée à faire échec à son projet. C’est une occasion exceptionnelle pour les magistrats en charge de ce dossier d’envoyer à l’opinion nationale et internationale un signal extrêmement fort sur la volonté des acteurs de la justice de recouvrer leur indépendance et leur dignité.»
bgdiop@lequotidien.sn