Réaction – Situation sécuritaire au Soudan : L’Ue condamne la violence et appelle au dialogue

L’Union européenne a condamné les violences commises sur les manifestants pro démocratie au Soudan. Samedi, 8 nouveaux décès ont été enregistrés du côté des manifestants opposés au putsch militaire au Soudan. Dans un communiqué, l’Ue a de nouveau appelé les militaires à «reprendre la voie d’un dialogue juste et ouvert avec les civils, comme ils l’ont fait en août 2019», avertissant de «graves conséquences en ce qui concerne le soutien de l’Union européenne».
«L’Ue condamne dans les termes les plus forts, les violences perpétrées contre des manifestants civils pacifiques», indique un communiqué du porte-parole du chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell. Alors que les forces de sécurité soudanaises ont accentué leur pression sur les médias en arrêtant dimanche le chef de bureau de la chaîne qatarie Al-Jazira à Khartoum, l’Ue s’est dit «très inquiète à propos de la détention de journalistes».
Le 25 octobre, le général Abdel Fattah Abdelrahman Al-Bourhane, déjà à la tête du conseil de souveraineté (la plus haute autorité du pays après trente ans de dictature), a fait arrêter la plupart des civils avec lesquels il partageait le pouvoir, dissous toutes les institutions du pays et décrété l’Etat d’urgence.
Le général Bourhane a rétabli jeudi, sous sa direction, le conseil de souveraineté en y nommant des militaires et civils apolitiques en remplacement de ceux qu’il avait déposés ou arrêtés. Samedi, les partisans d’un pouvoir civil sont parvenus à rassembler à travers le pays, des dizaines de milliers de personnes contre le coup d’Etat, malgré un déploiement militaire impressionnant et une coupure d’Internet persistante.
Au moins huit personnes, dont trois adolescents, ont été tuées par les forces de sécurité dans ces manifestations, a déclaré lundi un syndicat de médecins pro démocratie. Deux manifestants ont succombé à leurs blessures dans la nuit de dimanche à lundi et tôt lundi, rapporte le syndicat, portant à huit le bilan des morts de samedi et à 23 le nombre de personnes tuées depuis le putsch du général Burhane.
Par Malick GAYE – mgaye@lequotidien.sn
1 Comments
L’UE s’immisce dans les affaires interne d’un pays souverain;le Soudan. Illettrisme des citoyens soudanais comme partout dans le monde arabe est un fléau car à supposer une démocratie à l’occidentale à l ‘européenne ne peut fonctionner , le peuple est illettré et pauvre et misérable et exploité par tous les pouvoirs en place à être des simples ‘’berguag’’(délateur pour une livre de farine) donc si dictature existe est avec la complicité de tout un peuple . Et c’est là que le général Bourhane trouve des difficultés pour guider cette révolution pour la démocratie au Soudan ,ici comme partout en Afrique et dan le monde arabe l’armée est en difficulté et c’est pour cette raison que les officiers militaires qui passent à l’action par un coup d’État militaire devrait être politique . Au contraire du général Sissi maréchal d’Égypte qui n’a aucune notion de politique et opte pour l’assistanat;le citoyen égyptien achète une viande importée de l’inde et à 3 euros le kilo alors que l’État pays plus de 5euro et il n’y a pas de travail pas de société de consommation et la démographie est galopante et le maréchal d’Égypte Sissi est dans l’impasse à l’instar du général Bourhane qui ne sait plus quel modèle appliqué au Soudan . Et l’UE fait des propositions mesquines qui équivalent à une société soudanaise victime des pouvoirs en place d’antan , des propositions du néocolonialisme européen