Les manifestions dispersées par l’Armée, qui ont conduit à la mort d’une personne au Bénin, ont fait réagir la Cedeao. Qui condamne «les violences préjudiciables à la paix, nécessaire pour la tenue d’une élection crédible transparente et apaisée au Bénin».

La Cedeao condamne «les violences préjudiciables à la paix, nécessaire pour la tenue d’une élection crédible trans­parente et apaisée au Bénin». Dans un communiqué, l’organisation sous-régionale appelle toutes les partie prenantes du processus électoral de «s’abstenir de tout recours à la violence et de privilégier les recours prévus par les dispositions légales en vigueur en Répu­bli­que du Bénin».
Qu’à 3 jours de l’élection présidentielle au Bénin, la situation est tendue. En effet, au moins une personne a été tuée et six ont été blessées par balles, jeudi 8 avril, lors d’une intervention de l’Armée pour disperser des manifestants qui protes­taient contre la «confiscation» de l’élection présidentielle de dimanche par le Président sortant Patrice Talon.
«Nous avons reçu un cas de mort par balles et six personnes blessées», a affirmé à l’Afp José Godjo, le directeur du dispensaire de Boni, un quartier de la ville de Savè, dans le Centre du pays.
Selon des témoins, les militaires ont d’abord fait usage de grenades lacrymogènes, puis «tiré en l’air» pour disperser les manifestants, avant de dégager la chaussée.
«Les militaires sont arrivés» le matin, a expliqué à l’Afp le maire de la ville, Denis Oba Chabi. «On m’a informé qu’ils ont tiré à balles réelles et qu’il y avait des blessés. Alors j’ai pris mon véhicule pour venir au dispensaire, et ce que j’ai vu est terrible. De mes yeux, j’ai vu trois blessés par balles, et une personne qui est morte», a-t-il ajouté.