Le décès du détenu et ancien Premier ministre malien, Soumeylou Boubèye Maïga, n’a pas manqué de susciter une vague de réactions en Afrique. Des réactions qui sont marquées du sceau de l’émotion, de la consternation et de l’hommage. Ils ont été, en effet nombreux, les personnalités africaines, qui ont réagi à travers la toile. A commencer par le président de la Commission de l’Union africaine (Ua), Moussa Faki Mahamat. Ce dernier a exprimé sa tristesse à la suite de la mort de M. Maïga, alors que le chef de l’Etat nigérien, qui qualifie cette disparition d’«assassinat», ne peut éviter de parler de pratique relevant d’une «autre ère». Puisque Mohamed Bazoum demeure convaincu que la mort de Soumeylou Boubèye Maïga lui rappelle celle du premier Président de la République du Mali, Modibo Keïta.
Adressant ses condoléances à la famille et aux proches du dé­funt, le Président ivoirien dit avoir appris «avec une grande tristesse, le décès de (son) jeune frère».
Saluant la mémoire du défunt, l’homme politique sénégalais, Abdoulaye Bathily, quant à lui, parle d’«une figure emblématique du Mouvement démocratique, en particulier de la révolution du 26 mars 1991». Tandis que son compatriote, qui est Expert indépendant pour le Mali, Alioune Tine, souligne que la «fin triste et tragique» de l’ex-chef du gouvernement malien aurait pu être évitée.
Agé de 67 ans, l’ex-Pm malien (2017-2019) est décédé à la clinique Pasteur de Bamako et était retenu dans les liens de la détention. Ce après son inculpation pour «faux, usage de faux et favoritisme» dans le cadre d’une enquête sur l’achat d’équipements militaires et sur l’acquisition d’un avion présidentiel. Des faits qui se seraient déroulés en 2014 au moment où il occupait les fonctions de ministre de la Défense.