REACTIONS – Cumul de fonctions : Majib Sène et Abdoulaye Sow se sont parlé… «dans la courtoisie, le respect et la considération»

Abdoulaye Sow n’a pas tardé à réagir suite à la lettre ouverte du doyen Majib Sène. Ce dernier révèle avoir parlé avec le nouveau ministre, par ailleurs vice-président de la Fédé foot, qui l’a appelé du Cameroun.
Suite à la «lettre ouverte» adressée au vice-président de la Fédé foot, Abdoulaye Sow (voir notre édition d’hier), au sujet du cumul de fonctions avec ses nouvelles charges de ministre de l’Urbanisme, de l’hygiène publique et du logement, le doyen Majib Sène révèle avoir reçu un coup de fil depuis le Cameroun de M. Sow.
«Suite à la lettre ouverte que j’ai eu l’honneur d’adresser à monsieur le ministre Abdoulaye Sow, j’ai eu le plaisir de recevoir au téléphone sa réaction depuis Yaoundé où il se trouve pour les besoins de la campagne de Me Augustin Senghor qui brigue la présidence de la Confédération africaine de football. Il m’a expliqué les tenants et aboutissants des responsabilités qu’il assume encore à la Fédération sénégalaise de football non sans mettre l’accent sur la non singularité de cette posture qui est loin d’être un cas unique et isolé dans le landerneau sportif de notre pays», écrit l’ancien journaliste de la Rts, dans une note transférée hier dans le groupe WhatsApp de l’Anps.
Et M. Sène de poursuivre : «En bon démocrate nourri au sérail d’un pays qui se veut avant-gardiste dans ce domaine, j‘ai accepté ses propres considérations tout comme j’ai insisté sur les miennes tant il est vrai que c’est point de vue contre point de vue.»
Selon Majib Sène, cette interpellation sous forme de lettre ouverte n’a pas plu au ministre. «Il a déploré l’usage de la lettre ouverte compte tenu de notre appartenance commune au mouvement sportif. A mon corps défendant, il me plaît de rappeler que depuis les temps immémoriaux, la lettre ouverte est admise comme une véritable instance de dialogue la plus durablement moderne et la plus efficace aussi. Sans entrer dans tous les détails, chacun en ce qui le concerne a développé ses idées dans la courtoisie, le respect et la considération. Nous avons, à cette occasion, développé une confrontation féconde des idées dans le respect strict des valeurs premières qui fondent notre pays. Le sport, même s’il est considéré comme une école de vertu, est loin d’être une dynamique généralement rationnelle. C’est pourquoi il sécrète parfois des contradictions et soulève des controverses qui engendrent des passions et des incompréhensions de toutes sortes.»
Et pour clore le débat, l’un des doyens de la presse sportive dit souhaiter «que l’on continue de prier tous ensemble pour le succès de la candidature de Me Augustin Senghor à la tête de la Confédération africaine de football, car ce serait non seulement un honneur pour notre pays, mais une consécration pour le rôle éminemment positif que nous avons joué dans l’histoire du sport africain».