Réactions – Ibrahima Lissa Faye, président de l’Appel : «La Justice a dit le Droit»


«C’est une très belle victoire, et il faut saluer le Cdeps, mais aussi l’Appel et toutes les parties prenantes à cette procédure. La Cour suprême a dit le Droit. Et aujourd’hui, toutes les initiatives du ministère tombent à l’eau parce qu’elles devront être reprises, car en réalité, elles sont basées sur un acte illégal. D’abord, il y a, disons, ces deux arrêtés qui ont été supprimés. Celui qui concerne la mise en place de la plateforme pour l’enregistrement des médias, mais également aussi la mise en place de la Commission d’examen et de validation des entreprises de presse. Donc aujourd’hui, ces deux actes-là, qui constituent le point de départ de toutes les initiatives et de toutes les actions du ministère, tombent à l’eau. Et même aujourd’hui, en fait, les travaux sur la distribution du Fonds d’appui et de développement de la presse (Fadp) vont être anéantis. Donc juste pour dire que c’était long, l’attente était très longue, mais nous avons été patients parce que nous avons confiance en notre Justice et qu’en fait, elle a dit le Droit. Et juste également aussi parce qu’en réalité, nous, encore une fois, on n’est pas contre cette procédure, car il faut bien entendu identifier toutes les entreprises de presse. Mais il faut surtout faire ça dans les règles de l’art, selon les règles établies. Mais on ne peut pas venir le faire selon son bon vouloir. Quand même, le Sénégal a toujours été un Etat de Droit, et le ministère ne peut pas se substituer au régulateur, ne peut pas également se substituer à l’organisme de régulation, ni aux autres structures qui sont là pour organiser et gouverner l’activité de presse. Donc c’est tout à fait normal que la Cour suprême prenne cette décision-là et surtout déboute le ministère et donne victoire aux acteurs des médias.»



