Me Aliou Cissé, avocat de la ville de Dakar : «L’action de l’agent judiciaire n’est pas autonome»

«Avant d’aller loin, il faut démontrer la qualité à agir en ce qui concerne la constitution de partie civile de l’Etat. L’action de l’agent judiciaire n’est pas autonome. L’agent judiciaire est assis sur l’action publique. Elle est nulle, car le doyen nous a démontré la nullité de l’ordonnance de renvoi dont le texte a été abrogé depuis 1977. Et vous savez que personne n’a souffert d’un préjudice».
Me Demba Ciré Bathily, avocat de Khalifa Sall
«Je suis choqué que l’Etat se permette de commettre des avocats français»
«Ce qu’il y a de plus pénible pour nous dans ce procès, c’est l’autre côté qui n’arrive pas à appréhender le cadre dans lequel nous sommes. On ne peut pas nous faire croire qu’il faut prétendre pour se constituer partie civile. Techniquement, c’est une action encadrée, intégrée dans l’action publique. Devant le juge d’instruction où ils se sont présentés, vous ne verrez aucune pièce qui prouve leur préjudice. Vous n’êtes pas ici pour les deniers de l’Etat, mais vous pour autre chose. Je suis profondément choqué quand je vois le nombre d’avocats talentueux qu’il y a au barreau et l’Etat du Sénégal se permet de commettre des avocats français».
Me Ciré Clédor Ly,
avocat de Khalifa Sall
«Les exceptions préjudicielles sont encadrées»
«La clarification en est qu’on vous présente ce contentieux comme s’il était une simple exception. Ce n’est pas une contradiction. Les exceptions préjudicielles sont encadrées. Le juge a la faculté de joindre ou de disjoindre pour statuer. Nous sommes dans le cadre d’un incident contentieux qui oblige le juge à évacuer, c’est-à-dire qui insiste sur l’immédiateté du juge à trancher. Nous sommes dans ce cadre pour 2 raisons. Si elle est évacuée et l’Etat reçoit du juge la décision, l’Etat du Sénégal n’a plus le droit d’intégrer le procès et nous n’aurions pas à discuter des arguments dans le fond. Mais s’il est admis, l’Etat va poursuivre le procès».