Me Madické Niang, président du groupe parlementaire Liberté et démocratie «Le droit n’a pas été dit»

«Le droit n’a pas été dit, sinon notre requête aurait été suivie d’une décision de cassation. Ce matin (hier), l’Avocat général s’est prononcé sur cette affaire. Je leur oppose une disposition très importante qui découle de la Constitution du Sénégal. L’article 31 dit que les juridictions sont garantes de la liberté.
La Cour a dit que Karim Wade réside momentanément au Qatar et qu’il s’est inscrit au Koweït. A ce moment, le Tribunal de Dakar n’est pas compétent. Il oublie que le domicile de Karim, c’est au Point E. Pour pouvoir engager une exécution forcée à son endroit, ils ne sont pas partis le chercher au Qatar. Ils se sont dirigés au Point E. Ce n’est pas fondé !
Nous allons continuer la bataille juridique. Il y a beaucoup de pistes qui s’offrent à nous, au niveau de la Cour suprême qu’ailleurs. Au-delà de cette bataille juridique, il faut engager la bataille politique avec les moyens que les lois et règlements de la Constitution mettent à notre disposition. La bataille sur le terrain est une bataille constitutionnelle qui nous permet de manifester notre désaccord. Le droit de manifester est inscrit dans la Constitution.»

Bachir Diawara, ex-chef de cabinet de Karim Wade : «Macky est le premier au Sénégal à voter sans carte d’identité»
«J’ai été séduit par la communication de Ousmane Diagne aujourd’hui, qui réveille un passé émotif que j’ai eu avec le juge Kéba Mbaye, qui a fini de marquer l’histoire de notre pays. Il a dit que le cas de Karim Wade peut être examiné par nos tribunaux parce qu’il est résident au Point E, contrairement à ce que d’autres juges ont dit.
Nous n’avons plus besoin de contre-valeur. Macky Sall est un mauvais exemple en matière de donneur de leçons sur le respect des institutions. N’oubliez pas qu’il est le premier au Sénégal à voter sans carte d’identité. C’est aussi lui qui a donné l’ordre de déchirer les ordres des magistrats. (…) Nous avons remarqué de l’injustice, nous comptons descendre dans la rue pour nous battre afin de bouter Macky Sall hors du pouvoir de manière démocratique. Et s’il plait au Bon Dieu, le 4 septembre nous allons commencer le combat.»
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