Réactions – Réintégration du chef de l’ex-parti Pastef dans les listes électorales : TAS tacle Sonko
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Thierno Alassane Sall, président du parti République des valeurs (Rv), réagissant à la réintégration du leader de l’ex-parti Pastef dans les listes électorales, trouve incohérent le fait que Ousmane Sonko saisisse la Justice alors qu’«il a toujours contesté la Justice du pays».Par Justin GOMIS –
Le leader de la République des valeurs égratigne l’opposant Ousmane Sonko. Invité de l’émission «Le Grand Jury» de la Rfm, Thierno Alassane Sall n’a pas manqué de relever la versatilité du leader de l’ex-parti Pastef. D’après TAS, Ousmane Sonko «a accepté maintenant de se rendre en Justice, alors qu’il a toujours contesté la Justice du pays», a-t-il rappelé.
L’ancien ministre de l’Energie et du développement des énergies renouvelables essaie de trouver une réponse à cette volte-face de Ousmane Sonko. «Soit cette fois-ci, il était sûr de son fait. Et donc, on peut en déduire que les autres fois, il était moins sûr de son fait. Par exemple, sur l’affaire de la diffamation avec Mame Mbaye Niang, lui-même s’est mis devant le prétoire. Il était étonnant que selon son bon vouloir, et ses appréciations du niveau de risques auxquels il s’est mis, qu’il fasse confiance à la Justice ou pas», dit-il. Avant de rappeler que «ce pays a traversé des convulsions de troubles. Des gens sont morts par rapport à cette appréciation», se désole TAS, qui s’étonne de le voir à nouveau faire confiance à la Justice.
«La République est en naufrage»
En guise de rappel, le président de la République des valeurs (Rv) déclare : «Sonko a dit que Oumar Maham Diallo est aux ordres, qu’il est de l’Apr. Aujourd’hui, ce sont les mêmes arguments que l’Agent judiciaire de l’EÉtat semble utiliser contre un juge. Ça veut dire que la République est en naufrage.»
Interpellé sur les ennuis judiciaires du leader de l’ex-parti Pastef, Thierno Alassane Sall pense qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil dans cette affaire. «Il n y a pas de surprise dans cette affaire puisqu’il est manifeste que l’Etat du Sénégal avait maintenu Ousmane Sonko en résidence surveillée chez lui pour pouvoir procéder à sa radiation et l’arrêter pour les motifs de troubles à l’ordre public et d’appel à l’insurrection», déclare-t-il.
D’après lui, le leader du parti dissous, Pastef, est «un contumax dont on sait exactement où il réside». Pour lui, «la logique a été dite dans cette affaire, indépendamment de ce qu’on peut dire du magistrat ou autre».
justin@lequotidien.sn