Les ministres et des experts en infrastructures de la Cedeao se sont réunis durant trois jours à Dakar pour faire le point sur le projet de développement du corridor Praia-Dakar-Abidjan et élaborer une feuille de route de la prochaine étape.

La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) veut faire de la libre circulation des biens et des personnes un élément phare de sa politique en vue de promouvoir un développement économique dans son espace. A cet effet, les chefs d’Etat membres ont donné mandat à la commission de cette organisation pour initier un projet de développement du corridor Praia-Dakar-Abidjan. «C’est un projet important qui va booster l’économie de la sous-région», a expliqué Pathé Guèye, commissaire chargé des Infrastructures à la Cedeao, lors de la troisième réunion des ministres et experts des infrastructures routières dans le cadre du projet susmentionné.
Cette réunion qui a pris fin hier avait pour objet d’examiner l’ensemble des composantes de ce programme et de définir la feuille de route pour sa mise en œuvre.
Les chefs d’Etat de l’Afrique de l’Ouest avaient signé en juin 2017 le traité portant création de ce corridor. La mission du projet était de construire une autoroute de 3 500 km qui reliera Dakar à Abidjan, d’élaborer un réseau de chemin de fer tout au long du corridor et de réaliser une ligne maritime entre Praia et Dakar, mais aussi de faire un plan directeur qui fera du projet autoroutier une zone de développement pour promouvoir l’industrie, le développement économique et contribuer à la lutte contre la pauvreté.
Le programme concerne huit pays, notamment le Cap-Vert, la Guinée Bissau, la Guinée Conakry, la Sierra Leone, la Côte d’Ivoire, le Mali, la Gambie et le Sénégal. De son côté, l’Etat du Sénégal a déjà réalisé une autoroute jusqu’à Mbour, et un autre tronçon qui doit aller de Mbour à Kaolack est en cours. «On continuera à faire des efforts et entraîner nos voisins immédiats, notamment la Gambie avec le pont de Farafegny en cours, qui va relier Dakar à Ziguinchor. C’est un jalon important qui entre dans le cadre du désenclavement du continent», a dit Abdoulaye Daouda Diallo, ministre des Infrastructures, des transports terrestres et du désenclavement.
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