Petrosen, en partenariat avec Petrolog, veut faire de la zone de Kidira, située dans le département de Bakel, un véritable hub pétrolier et gazier. Les deux structures pétrolières ambitionnent d’y construire un grand centre de stockage de produits pétroliers et gaziers d’une capacité de plus 2000 m3, dans un premier temps. Un investissement de 20 milliards de francs Cfa va être mobilisé pour réaliser l’ouvrage, a informé le directeur des opérations de Petrosen, Ibrahima Diallo, qui a visité le site en compagnie du Gouverneur de la région de Tambacounda et des autorités locales.

Le projet sera implanté plus précisément dans la commune de Bélé, à quelques kilomètres de la frontière avec le Mali.

L’ouvrage sortira bientôt de terre dans 10, voire 15 mois au plus tard, promet le directeur des opérations de Petrosen.

«C’est un important projet, très attendu dans le Boundou et le Gadiaga pour ses énormes impacts économiques et sociaux», a soutenu Ibrahima Diallo. Un Comité régional de développement (Crd) spécial s’est même penché sur la question, alimentant toutes les conversations dans la contrée.

Ce centre va permettre aux clients maliens de s’approvisionner sur place en carburant. Ils n’auront plus à faire tout le corridor jusqu’à Dakar pour s’approvisionner. Mieux, ajoute le directeur des opérations, il sera aussi produit sur place du butane. Ce qui facilitera également l’approvisionnement des populations de la région.

Evoquant toujours le bien-fondé du projet, il soutient qu’une fois opérationnel, le centre permettra d’éviter les nombreux accidents sur le corridor. Les routes en sortiront aussi plus viables, s’est félicité le président du Conseil départemental de Bakel.

Outre ces avantages cités, le projet permettra la création d’emplois viables dans la zone. Toute la main d’œuvre dont aura besoin la réalisation est disponible au niveau local, sera recrutée sur place, ont promis les autorités.

Le Gouverneur s’engage à accorder une attention particulière à la convention qui liera les entreprises à la commune, et à veiller à ce que la commune de Bélé et ses populations sentent l’impact du projet.
Par Abdoulay FALL
Correspondant – afall@lequotidien.sn