Oumar Sarr et Cie ont été écartés du Pds pour les mêmes causes qu’ils défendaient et qui ont conduit à l’exclusion de Fada du parti pour «rébellion». En conséquence, le nouveau Secrétaire général de la Fncl, Lamine Bâ, estime que les frondeurs ne font plus partie du Pds.

Au Parti démocratique sénégalais (Pds), Oumar Sarr, Babacar Gaye, Amadou Sall ont été mis à l’écart pour «rébellion». Une décision légitime d’après le nouveau Secrétaire général de la Fédération nationale des cadres libéraux (Fncl). Lamine Bâ parle de la «jurisprudence Modou Diagne Fada» qui avait été exclu du Pds pour «actes de rébellion». «C’était la même direction : Oumar Sarr, Amadou Sall, Babacar Gaye, tous ces gens qui étaient là, qui ont dit qu’un courant n’est pas quelque chose de possible au Pds. Le militantisme au Pds, ce n’est pas une question de conjoncture ou de circonstance ; c’est un respect, une conformité par rapport aux textes, aux prérogatives assignées aux membres et responsables du parti. Je considère qu’ils ont posé des actes qui les mettent en marge et en dehors du Parti parce qu’au Pds, la voix autorisée, l’incarnation du parti, l’autorité s’appelle le frère Secrétaire général national Abdoulaye Wade», a-t-il défendu hier, lors du Jury du dimanche sur Iradio.
Le remplaçant de Cheikh Tidiane Seck à la tête des cadres libéraux a, par ailleurs, donné son avis sur les observations finales du Comité des droits de l’Homme de l’Onu relativement à l’affaire Karim Wade. «Main­tenant nous sommes arrivés à un moment où il ne sert à rien de vouloir rester dans la diversion, dans le faux-fuyant. Une opportunité ne peut être meilleure que celle-là pour le Président Macky Sall et son gouvernement de normaliser ce qui n’était pas normal car Karim n’a pas fait l’objet d’un procès mais a plutôt été victime d’une sentence», estime-t-il. Et au moment où beaucoup réclament une amnistie en faveur de Wade-fils, M. Bâ, lui, s’interroge : «Comment peut-on amnistier un mauvais procès ? On a demandé à l’Etat du Sénégal de réhabiliter Karim Wade dans ses droits. Le procès a été remis en cause. C’est au gouvernement du Sénégal de trouver les voies et moyens pour remettre Karim Wade dans ses droits comme tout autre Sénégalais l’aurait exigé.» En effet, affirme-t-il, Karim a été jugé et emprisonné «arbitrairement».