Le Psd/Jant bi qualifie le revirement de l’achat de Tigo par Wari, de «menace» visant à «étouffer» le secteur privé national. Mamour Cissé et ses camarades, qui se solidarisent avec le propriétaire de Wari, Kabirou Mbodj, indexent ceux qui font le «lit de prédateurs étrangers qui veulent dépecer l’économie nationale».
Le revirement du Groupe Milicom dans la vente de Tigo à Wari ne laisse pas indifférent le Parti social-démocrate (Psd/Jant bi). Dans un communiqué, Mamour Cissé et ses camarades manifestent leur «surprise de constater que des manœuvres sordides à l’intérieur comme à l’extérieur du pays sont engagées afin d’empêcher cette transaction». Cédé à Wari dans un premier temps, l’opérateur Tigo a été proposé de nouveau à la vente depuis un mois à un consortium dirigé par l’homme d’affaires Yérim Sow suite à un contrat résilié, d’après le Groupe Milicom. «Ces manœuvres qui visent à remettre en cause le rachat de Tigo par Wari, à faire rapporter le décret signé le 2 août dernier par le président de la République validant la cession par Tigo et, à travers de basses attaques personnelles, à décrédibiliser le patron de la société, leader au Sénégal du transfert d’argent, constituent une sérieuse alerte dans la mesure où elles comportent la menace d’étouffer l’initiative privée nationale pour faire le lit de prédateurs étrangers qui veulent dépecer notre économie», dénonce le Psd/Jant bi.
Mamour Cissé trouve «inconcevable» et «inadmissible» de laisser prospérer les «méfaits des ennemis de la Nation qui cherchent coûte que coûte à faire capoter le rachat par Wari de la société de téléphonie mobile cédée par la multinationale Millenium». Devant de telles «dérives», Mamour Cissé et ses camarades demandent au Président Macky Sall de conforter Kabirou Mbodj, propriétaire de Wari, «qui a su faire preuve d’esprit d’entreprise et d’audace». Ils apportent également leur «soutien» au chef de l’Etat pour l’encourager dans sa politique de promotion de l’initiative privée nationale comme l’«illustre sa décision de signer le décret de validation de la cession de Tigo à Wari». Par ailleurs, le Psd/Jant bi, qui se définit comme un parti d’opposition, salue l’initiative de l’Etat du Sénégal tendant à reconsidérer la structuration du capital de la Banque nationale de développement économique. Il exhorte aussi l’Etat à saisir cette opportunité pour se pencher «vigoureusement sur la nécessaire restructuration du secteur bancaire en rapport aux recommandations de Bâle I et de Bâle II qui ont fixé le seuil de viabilité des structures financières au taux de 20 à 25% de part de marché».
Dans la même veine, il suggère la nationalisation et la fusion de structures financières et de crédit comme le Crédit mutuel du Sénégal et la Bimao «parce que l’Etat se doit de se doter d’instruments lui permettant de soutenir l’initiative privée nationale et d’impulser ainsi l’activité économique en instaurant des mesures d’accompagnement et d’incitation fiscale».
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