Rebondissement – Sortie de crise du foot camerounais : Samuel Eto’o s’excuse auprès de Marc Brys et le maintient !
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Samuel Eto’o, le président de la Fédération camerounaise, a finalement accepté de donner les clés de l’Equipe nationale au Belge Marc Brys. Les instructions sont venues d’en haut.
Le Cameroun a enfin trouvé son sélectionneur. Après un conflit ouvert qui a enflammé le pays, Samuel Eto’o a accepté d’adouber Marc Brys lors d’une rencontre à la Fédération jeudi. Deux jours avant, il lui avait pourtant assuré qu’il ne serait plus l’entraîneur national après que le Belge a refusé de participer à une réunion de travail.
Le conflit entre le ministère et la Fédération était alors à son paroxysme. Il s’est scellé sur un gentleman agreement avec toutes les parties concernées présentes à la Fédération. Eto’o s’est même excusé auprès du Peuple pour ce qui s’était passé lors du passage initial de Brys dans les locaux de la Fécafoot. Tout s’est déroulé dans une ambiance à première vue conviviale, avec un Eto’o en maître de cérémonie.
Des adjoints mutés à 800 km de Yaoundé
Mais pourquoi autant de changements en 48 heures ? Pour rappel, l’idole avait nommé durant ce laps de temps, un staff en remplacement de Brys, composé d’un sélectionneur et de deux adjoints. La réponse du ministre des Sports, Narcisse Mouelle Kombi, son opposant farouche, ne s’était pas fait attendre. Dans un pays où la plupart des cadres techniques sont des fonctionnaires, ces adjoints ont été illico presto mutés à environ 800 km de Yaoundé, à l’Est, soit plus de douze ou treize heures de routes loin d’être bitumées…
Le sélectionneur version Eto’o (Martin Ndtoungou Mpilé), déjà retraité, a, lui, carrément refusé le poste, vu les pressions subies. La veille, il avait été annoncé qu’il livrerait sa liste de 26 ce matin… Et les deux autres ont finalement démissionné pour éviter d’être envoyés loin de leur famille. Il fallait donc arriver à un accord alors que le stage en vue des matchs qualificatifs pour la Coupe du monde 2026 débute dimanche.
L’Etat siffle la fin de la récréation
L’Etat a finalement sifflé la fin de la récréation. Une rencontre aurait eu lieu en très haut lieu et des instructions données aux belligérants. Histoire d’en finir avec cette image renvoyée par le Cameroun dans le monde entier. Il n’était plus question alors d’aller contre la décision de Paul Biya, le président de la République du Cameroun.
Il fallait garder Brys et peut-être lui adjoindre un staff proche de celui prévu par Eto’o. Cette solution permettrait à la star de ne pas perdre la face dans ce duel au sommet. En tout cas, en attendant l’annonce officielle de son staff, qui scellera tout ça, c’est bien Brys qui sera sur le banc contre le Cap-Vert, le 8 juin. «Et je serai à vos côtés car nos destins sont liés, lui a expliqué Eto’o devant une assistance nombreuse. Vous me compterez parmi vos derniers amis ici, car si le président, que je suis, gagne, j’aurai moins de problèmes de cheveux. Si on ne gagne pas, j’aurai plus de mal pour payer des salaires et faire avancer cette mission. Cette mission n’est pas facile malgré votre expérience et votre qualité, mais vous aurez notre soutien pour qu’elle soit moins difficile.»
Brys n’aurait pas imaginé un tel dénouement. Reste à gagner contre le Cap-Vert sous peine de découvrir la colère de supporters tous derrière Eto’o. Et ils savent tous que le Belge n’a jamais été son choix…
Avec L’Equipe