Après Space X et sa fusée «Falcon Heavy», c’est un autre projet privé qui a Mars dans le viseur. On reste sur terre cette fois, car c’est dans le désert d’Oman qu’une grande simulation vient d’être lancée. Le but : se préparer dans un environnement hostile à ce que pourra être une mission sur la planète rouge. Il y a déjà eu plusieurs simulations de missions sur un monde étranger, plusieurs personnes réunies dans une habitation exiguë et close ne pouvant sortir qu’après avoir revêtu une combinaison. Le but étant de simuler les conditions spartiates et d’isolement d’une mission spatiale. La Nasa et l’agence spatiale russe mènent régulièrement ce type d’expérience. C’est cette fois un projet privé qui vient de débuter. La planète rouge intéresse en effet de plus en plus d’acteurs non étatiques. Les activités de l’entreprise Space X dont on parle beaucoup ces derniers jours en témoignent.
Ça ne va pas sans poser de questions puisqu’en toile de fond il y a l’objectif à terme de l’exploitation des ressources de l’espace. Celle-ci est interdite par un traité international qui fête ses 50 ans cette année. Un traité bien moribond, de plus en plus remis en cause par les Etats-Unis notamment. Barack Obama avait fait voter une loi en 2015 tolérant l’exploitation privée des astéroïdes. Techniquement, on y est pas encore, mais on le voit, ça se prépare. Le fait que le Sultanat d’Oman accueille cette simulation n’est pas neutre non plus. Les pays du Golfe ne cachent plus leur intérêt pour Mars.
Les émirats comptent par exemple envoyer leur propre sonde vers la planète rouge. Décollage prévu en 2020.
Rfi