Le comité de ressort de Dakar réclame le départ de Me Malick Sall de la tête du ministère de la Justice. Ce démembrement de l’Union des magistrats du Sénégal (Ums), mécontent de la convocation de leur président national devant le Conseil de discipline du Conseil supérieur de la magistrature (Csm), exige aussi l’arrêt de cette procédure.

Me Malick Sall à la tête du département de la Justice n’emporte pas l’adhésion de beaucoup de magistrats servant dans le ressort de Dakar. Pour avoir déclaré avoir saisi la formation disciplinaire du Conseil supérieur de la magistrature pour statuer sur l’affaire concernant le président de l’Union des magistrats du Sénégal (Ums), Souleymane Teliko, le ministre de la Justice s’est mis à dos le comité de ressort de Dakar. Après avoir exprimé un soutien indéfectible au président Teliko, le comité de ressort «a exigé l’arrêt immédiat  de la procédure disciplinaire engagée contre  le président de l’union des magistrats du Sénégal».
Dans la même lancée, «il exige aussi le départ sans délai  du Garde des sceaux, ministre de la Justice, Me Malick Sall». En outre, le comité de ressort «exhorte le Bureau  exécutif  de l’Ums, à adresser des lettres de dénonciation à toutes les missions diplomatiques accréditées au Sénégal et à l’Union internationale des magistrats (Uim)».
Par ailleurs, il «invite les collègues à se constituer d’ores et déjà  aux cotés des avocats choisis et de procéder au cas échéant, au renvoi de toutes les audiences le jour de la convocation de Souleymane Teliko».
Inscrit dans une logique de guerre sans merci avec la Chancellerie, le comité invite encore le Bureau de l’Ums à cesser dès à présent toute forme de collaboration avec le ministre de la Justice et de convoquer, dans un bref délai, une assemblée extraordinaire. Car de l’avis du comité de ressort de Dakar, «la gestion d’un Département aussi important  que le ministère de la Justice  requiert outre une vision  claire,  un sens  de dépassement et surtout  un esprit de consensus». Ainsi, il ne compte pas laisser passer les actes de sabotage et de tentative de déstabilisation orchestrés depuis quelques semaines par le ministre de la Justice, Me Malick Sall».