Par Mamadou T. DIATTA –

Au Maroc, la brûlante question du Sahara occidental tient à cœur le souverain. Profitant de la célébration de l’anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple, le Roi du Maroc, Mohammed VI a tenu à marteler que la reconnaissance de la marocanité du Sahara par de nombreux pays à travers le monde demeure une des dernières grandes percées diplomatiques pour le Maroc. Le souverain soutiendra en effet : «De nombreux pays influents, respectueux de la pleine souveraineté du Maroc sur ses territoires, ont manifesté leur réceptivité et leur soutien à l’Initiative d’autonomie, considérée comme la seule voie possible pour le règlement de ce conflit régional artificiel.» Les Etats-Unis ainsi qu’Israël et de nombreux autres pays sont allés au-delà de la reconnaissance de la marocanité du Sahara. Puisqu’ils ont décidé d’ouvrir à Laâyoune Dahla un consulat.
La reconnaissance américaine a permis même de donner un coup d’accélérateur aux retrouvailles diplomatiques entre le Royaume chérifien et l’Etat hébreu ponctuées par des visites et missions d’officiels dans les deux pays. D’ailleurs, le souverain chérifien considère que les Etats-Unis et l’Espagne -qui a revu sa position sur le Sahara- sont deux pays qui ont une position constructive au sujet de la question du Sahara. Ce qui demeure, aux yeux de Mohammed VI, «clairement et simplement l’aune qui mesure la sincérité des amitiés et l’efficacité des partenariats qu’il établit». Toutefois, le petit-fils de Mohammed V évoquera dans son speech, les pays qui hésitent à soutenir son pays sur la question du Sahara occidental. Puisqu’il dira, à leur propos : «S’agissant de certains pays comptant parmi nos partenaires, traditionnels ou nouveaux, dont les positions sur l’affaire du Sahara sont ambiguës, nous attendons qu’ils clarifient et revoient le fond de leur positionnement, d’une manière qui ne prête à aucune équivoque.»
Le roi Mohammed VI n’a pas manqué d’exprimer sa considération envers les souverains, émirs et présidents des pays arabes frères. On peut citer ceux de «la Jordanie, (du) Bahreïn, (des) Emirats Arabes Unis, Djibouti et (des) Comores, qui ont ouvert des consulats à Laâyoune et à Dakhla».
Les Marocains, qui résident à l’extérieur, n’ont pas été omis par le Roi Mohammed VI dans son discours. D’autant que le successeur de Hassan II au trône du Maroc leur a témoigné de son assurance pour leur défense «avec abnégation, de l’intégrité territoriale de leur pays». Faire «résonner la cause nationale à toutes les tribunes qui leur sont accessibles et à la faveur des positions qu’ils occupent» pousse le souverain marocain à magnifier cette attitude de ses concitoyens expatriés. Qui ne manque pas de se réjouir de «la force du lien qui les unit indéfectiblement à leur Patrie, leur attachement à ses symboles sacrés et leur engagement déterminé à défendre ses intérêts supérieurs».

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