Il ne faut plus intégrer le recours des candidats à la candidature, membres du Front pour l’inclusivité et la transparence des élections (Fite), contre le décret de nomination des membres de la Commission électorale nationale autonome (Cena). Ces personnalités ont retiré leur requête déposée auprès de la Cour, qui va se prononcer aujourd’hui sur celle introduite par Ndiaga Sylla et Me Abdoulaye Tine, et relative au même dossier.

Les candidats à la candidature pour la Présidentielle de 2024, membres du Front pour l’inclusivité et la transparence des élections (Fite), ont retiré leur recours en annulation auprès de la Cour suprême du décret de nomination des 12 membres de la Commission électorale nationale autonome (Cena). L’information a été rendue publique par Mme Aminata Touré, candidate de la Coalition «Mimi 2024», sur X, ce mardi 2 janvier 2024. Aminata Touré estime, d’après Dakaractu, que cette décision intervient pour confirmer l’engagement des candidats de l’opposition «d’assister à des élections présidentielles pour le 24 février 2024 et un respect du calendrier républicain». La présidente de «Mimi2024», «aucune chance de prétexter un report ne sera donnée au camp du pouvoir».

C’est, en effet, aujourd’hui, que la Chambre administrative de la Cour suprême se penche sur ce dossier brûlant : la régularité du décret de nomination des nouveaux membres de la Cena. Saisie par Ndiaga Sylla et Me Abdoulaye Tine, la décision attendue revêt une importance capitale pour l’intégrité du processus électoral. En jeu, le respect du renouvellement partiel des membres, fondement de l’impartialité attendue de la Cena, informe Senego.

Des voix s’élèvent contre un mandat écourté pour certains, ainsi qu’une possible atteinte à l’indépendance et l’équité de la commission, cruciales en période électorale. Un juge encore en fonction au Conseil constitutionnel nommé, une consultation légale omise, et même une infraction à la Déclaration universelle des Droits de l’Homme, figurent parmi les points de contention. L’issue de ce jugement promet de marquer la suite des événements politiques du pays.

La mission de la Cena, surveillant le bon déroulement des scrutins, ne peut être compromise, estiment les requérants Sylla et Tine. L’autorité de contrôle des élections se trouve ainsi au cœur d’une bataille juridique, à la veille de son arbitrage par la plus haute instance juridique du pays, résumant ainsi le climat de défiance envers les procédures de nomination actuelles.