«Tout recrutement en dehors de l’organigramme mis en place est nul et de nul effet», a réagi hier le Président Macky Sall suite au recrutement de Guy Marius Sagna et du Capitaine Seydina Oumar Touré à la Ville de Dakar. Par Aliou DIALLO –
Après le recrutement controversé de Guy Marius Sagna et de Capitaine Touré à la mairie de Dakar, le président de la République entre dans la danse. «Un maire ne peut pas faire ce qu’il veut. Il est soumis aux exigences de la loi et du règlement sinon, il est révoqué. Tout recrutement en dehors de l’organigramme mis en place est nul et de nul effet», a déclaré hier Macky Sall. Il recevait les cahiers de doléances des syndicats, du traditionnel 1er mai, fête du Travail, qui a coïncidé cette année avec la fête de Korité. Selon l’Aps, le chef de l’Etat a insisté sur le respect des règles en matière de recrutement dans les collectivités territoriales.
Il a rappelé que les fonds des collectivités territoriales sont publics. Donc dit-il, même les maires du camp de la majorité présidentielle sont obligés de respecter ces règles en matière de recrutement. «Je leur ai tous dit que s’ils ne respectent pas la loi, ils seront sanctionnés. Il y a eu des maires qui, avant de partir, ont recruté des centaines de personnes, cela aussi constitue un gros problème dans ce pays et qu’il faut revoir afin de fixer les règles», a ajouté Macky Sall.
«Les réseaux sociaux constituent une peste mondiale»
Le maire de Dakar a récemment nommé l’activiste Guy Marius Sagna comme conseiller technique en charge des affaires sociales et le Capitaine Seydina Oumar Touré, conseiller technique en charge de la sécurité de la Ville de Dakar. Le leader de la République des valeurs, Thierno Alassane Sall, a, lors d’une émission télévisée, qualifié ces deux recrutements de copinage. «Ceux qui n’ont pas encore digéré leur défaite, je les invite à respecter la volonté divine. Je demande aussi à ceux qui ont le privilège d’être élus comme conseillers à la Ville de Dakar de faire preuve de tenue et de retenue surtout», a répondu Barthélemy Dias, la semaine dernière.
Lors de sa rencontre avec les centrales syndicales, le chef de l’Etat a aussi évoqué la question des réseaux sociaux qui selon lui «constituent une peste mondiale». «On va y mettre un terme d’une façon ou d’une autre. D’abord pour des questions de sécurité et de respect de la dignité humaine. On ne peut pas laisser les gens insulter», a prévenu Macky Sall.