Recueil de poèmes «Les cris du cœur» : Mame Yacine Dia publie son premier livre
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L’étudiante Mame Yacine Dia, âgée de 22 ans, a annoncé mardi à l’Aps avoir publié aux éditions Le Lys bleu (France), son premier livre, un recueil de poèmes (70 pages) consacrés à l’amour, à la liberté, à l’espoir, à la mort, à l’amitié et au pardon. «Les cris du cœur, c’est une arme, une source de libération, de dénonciation et d’espoir pour tous. Il traite d’événements vécus par de nombreuses personnes qui n’ont plus le courage de vivre et de profiter de la vie», a-t-elle dit en commentaire de son ouvrage dans un entretien avec l’Aps. Le recueil comprenant 29 poèmes évoque des «personnes chères, sources d’inspiration», en même temps qu’il chante l’amitié, la mort, le destin, l’espoir, le pardon, la musique, etc. «S’évader est le meilleur remède. Cette œuvre peut être le miroir de chacun d’entre nous (…) Quand je soumets ma poésie à mes amis, ils s’y retrouvent comme s’ils en étaient les auteurs», a dit la jeune auteure, étudiante dans une école de management, à Dakar.
La poésie de Mame Yacine Dia est une sorte de conversation avec le lecteur auquel elle laisse le soin de trouver un titre à certains poèmes en s’abstenant elle-même d’en mettre. Une partie de sa poésie renvoie à des êtres chers, sa grand-mère par exemple, qui, dit-elle, l’a poussée à l’écriture. Ses camarades de promotion peuplent l’un de ses poèmes intitulé Musique, qui est un clin d’œil à ses «gars», les rappeurs de sa génération, lesquels «n’ont pas le temps, car [étant] nés avec le talent».
«J’ai commencé à écrire le recueil en 2013», se souvient-elle, rappelant que l’idée de taquiner la muse lui a traversé la tête à l’occasion de l’étude, à l’école, d’un poème du Polynésien Henri Hiro (1944-1990). «Je ne suivais pas mon professeur, j’ai préféré me mettre à écrire des poèmes. Un jour, ma grand-mère a découvert cinq poèmes et m’a encouragée à les publier», raconte Mame Yacine Dia, dont le recueil a été traduit dans plusieurs langues. La lecture des poèmes de Aimé Césaire (1913-2008) et de Léopold Sédar Senghor (1906-2001) l’ont également attirée vers la poésie, de même que ceux de David Diop (1927-1960) et du pédagogue Souleymane Djigo Diop, deux de ses grands-parents. «C’est facile, les mots sont dans ma tête. Il suffit juste d’avoir un stylo pour écrire», assure la jeune poétesse, ajoutant qu’elle s’essaye maintenant à écrire un roman.