Le comité de pilotage du Projet d’appui à la réduction de la migration à travers la création d’emplois ruraux au Sénégal (Pacersen) a été installé hier. Il est l’organe qui va suivre la mise en œuvre de ce projet financé par l’Union européenne (Ue) pour 20 millions d’euros, environ 13 milliards de francs Cfa.

Le Projet d’appui à la réduction de la migration à travers la création d’emplois ruraux au Sénégal (Pa­cer­sen) devrait bientôt être mis en branle. Le comité de pilotage a été mis en place hier. Ce comité est l’organe d’orientation, d’approbation et de validation des programmes d’activités du projet. Lequel vise à favoriser la création d’emplois en milieu rural pour réduire le risque d’émigration vers d’autres pays.
«Nous venons de tenir la première réunion du comité de pilotage du Pacersen qui est l’organe qui va suivre la mise en œuvre des activités du projet. Il est financé par l’Union européenne (Ue) pour 20 millions d’euros, environ 13 milliards de francs Cfa», soutient El Hadji Malick Sarr, Directeur général de l’Agence nationale d’insertion et de développement agricole (Anida). Ces 13 milliards de francs Cfa vont être utilisés, précise-t-il, pour développer des modèles de fermes agricoles qui ont été déjà construites par Anida et qui ont montré leurs preuves en termes d’efficacité, mais aussi en termes de revenu généré par une telle activité. «Ce sont des centaines d’unités de ces fermes-là qui vont être réalisées à travers le programme Pacersen. Et ce sont plus de 10 millions d’emplois qui vont être créés pour la jeunesse et l’autre intérêt c’est la recherche d’une alternative par rapport aujourd’hui à l’exode rural et la migration clandestine», confirme M.Sarr. Convaincu que ce cette forme d’intervention est une stratégie qui permettra de fixer les jeunes dans leur terroir, parce que leur procurant des revenus conséquents, le Dg de l’Anida d’affirmer : «Dans les fermes villageoises Anida, les revenus obtenus aujourd’hui tournent entre 1 million et 2,7 millions l’année par agriculteur et dans les fermes familiales, c’est un revenu qui tourne autour de 4 millions Cfa l’année.»
Le Pacersen cible 8 régions. «Kolda, Sedhiou, et Kédougou, sont 3 régions dans lesquelles nous allons travailler avec la coopération espagnole et 5 autres régions que nous allons investir avec la coopération italienne. Il s’agit de Tamba­counda, Kaffrine, Fatick, Diour­bel, et Louga», détaille M. Sarr.
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