Pour lutter contre les violences en période électorale qui ont marqué l’histoire de nombreux pays d’Afrique de l’Ouest, le Réseau ouest africain pour l’édification de la paix (Wanep) a lancé hier le projet Emam qui vise à réduire ces violences.
«Contribuer à la réduction de la violence électorale en Afrique de l’Ouest grâce au renforcement des capacités des acteurs nationaux et régionaux pour des processus électoraux pacifiques» : C’est l’objectif du Réseau ouest africain pour l’édification de la paix (Wanep en anglais). Hier, cette organisation, en partenariat avec le Département d’alerte précoce de la Division de facilitation de la médiation de la Cedeao, et le Bureau des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (Unowas) ont procédé au lancement du projet régional de Suivi, analyse et atténuation de la violence électorale (Emam). Et pour y arriver, deux composantes sont mises en œuvre. Il s’agit de l’alerte qui est un mécanisme de suivi, d’analyse et d’atténuation de la violence électorale opérationnalisé dans les pays visés, mais aussi les réponses qui sont des activités spécifiques d’atténuation de la violence financées et mises en œuvre via Wanep-pays et des organisations de la société civile regroupées au sein d’une plateforme, Emam. Financé par l’Union européenne à hauteur de 2 millions d’euros, soit 1 milliard 300 millions F Cfa, ce projet s’étend sur la période 2018-2019 et couvre sept pays d’Afrique de l’Ouest, notamment le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Gambie, la Guinée, la Guinée Bissau, le Togo et le Sénégal qui est le premier pays à avoir bénéficié du projet pendant l’élection présidentielle dernier. «Nous avons travaillé pendant quelques mois avant l’élection et nous avons eu l’occasion de renforcer les capacités de certains acteurs de la société civile, les personnalités et leaders d’opinion, les citoyens-électeurs pour pouvoir amener les réponses. Mais aussi nous avons créé les groupes de réponses pour prendre les recommandations des analyses qui ont été faites sur la situation avant l’élection et essayer d’amener un certain niveau de réponses», a dit Mme Lévina Addae-Mensah, directrice exécutive adjointe du Wanep. Elle a assuré que le Wanep est en train d’identifier certaines leçons et de faire des analyses pour voir comment améliorer ces mêmes stratégies pour les prochaines élections locales.
Stagiaire