Pour améliorer davantage le climat des affaires, le Président Macky Sall a demandé hier, au gouvernement d’intensifier le rythme des réformes structurelles majeures entreprises depuis 2012.

Pour un environnement des affaires plus attrayant, le gouvernement du Sénégal a entrepris depuis 2012, une série de réformes structurelles. Des réformes relatives à «la baisse du coût de création des entreprises, de la réduction des mutations d’immeubles au profit des Pme, avec une diminution des émoluments des notaires à un prix forfaitaire de 500 000 francs pour le transfert de propriété d’un immeuble dont la valeur est inférieure à 40 millions de francs Cfa, en plus de la réduction de moitié du salaire du Conservateur». Les coûts de raccordement à l’électricité, la durée et de la fréquence des coupures de courant, les délais de branchement à l’eau, les délais de remboursement de crédit de Taxe sur la valeur ajoutée (Tva) ont été revus à la baisse, entre autres mesures. Ce qui a valu au Sénégal une nette progression dans le rapport Doing Business 2018 qui a été présenté par la Banque mondiale la semaine dernière. Qui, rappelle le chef de l’Etat, «consacre le Sénégal parmi les 5 pays les plus réformateurs en Afrique Subsaharienne, gagnant 7 places, et se classant 140ème contre 147ème en 2017». A ce titre, note le communiqué du Conseil des ministres, «le chef de l’Etat demande au gouvernement d’intensifier le rythme des réformes structurelles majeures entreprises depuis 2012, en vue de consolider durablement la place primordiale du secteur privé national et les Investissements directs étrangers (Ide) dans l’accélération de la croissance économique et la création d’emplois décents. Dans cette perspective, il convient de finaliser, dans les meilleurs délais, le projet de loi de développement des Pme et de modernisation de l’économie, d’asseoir, à travers un dialogue systématique et régulier avec tous les acteurs concernés, l’ancrage stratégique d’un partenariat fort entre l’Etat et le secteur privé, ainsi que d’une doctrine consensuelle de soutien à la compétitivité des entreprises».

Cpi annoncé pour le 20 novembre
Dans sa dernière notation, l’Agence Moody’s s’est d’ailleurs félicitée du fait que le Sénégal a réussi à améliorer son environnement des affaires. Elle a renouvelé la notation Ba3 stable du pays, du fait de sa stabilité macroéconomique et politique, ainsi que de la politique des autorités visant à améliorer la gouvernance économique et les infrastructures. Se félicitant du maintien de cette notation, Macky Sall a informé «les membres du Conseil qu’il présidera la prochaine session du Conseil présidentiel de l’investissement (Cpi) le 20 novembre 2017».
Abordant l’exécution du projet du Train express régional (Ter), le président de la République, selon le communiqué, a invité «le Premier ministre à veiller, en permanence, à la levée de toutes les contraintes identifiées, afin d’intensifier la réalisation, dans les meilleures conditions, de cette infrastructure stratégique qui vise à améliorer la mobilité dans la région capitale, et entre Dakar et le nouvel Aéroport international Blaise Diagne (Aibd). A cet effet, le chef de l’Etat invite le Gouvernement à procéder au lancement, sans délai, des travaux du nouveau marché moderne de Thiaroye, à impliquer davantage les collectivités territoriales polarisées par le projet, afin de faire du Ter, une infrastructure d’envergure, au service de la mobilité des populations et du développement des territoires urbains et périurbains».
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