Le Sénégal figure en bonne place sur la liste des pays ayant des ressortissants menacés d’expulsion des Etats-Unis. Sur le registre de la Police américaine de l’émigration (Ice) avec avis d’expulsion définitive à la date du 24 novembre, ils étaient 1689 en fin janvier.Par D. KANE –
L’arrivée au pouvoir de Trump n’est pas une bonne nouvelle pour les migrants. 1689 Sénégalais sont menacés d’expulsion aux Etats-Unis. Ces derniers figurent sur le registre de la Police de l’émigration avec avis d’expulsion définitive. Sur ce registre, il y avait, en fin janvier, près d’un million et demi d’étrangers de différents pays du monde. Le Guatemala, 253 413, le Honduras, 261 651, et le Mexique, 252 044, sont les pays qui ont le plus grand nombre de ressortissants sur cette liste.
Donald Trump qui, lors de la campagne électorale, avait promis d’expulser les migrants illégaux, est en train de mettre en œuvre son programme. D’ailleurs, lors de son investiture le 20 janvier dernier, Trump était revenu à la charge, déclarant dans son discours que toutes les entrées illégales seraient immédiatement stoppées et «des millions d’étrangers criminels vont être renvoyés d’où ils viennent». Joignant l’acte à la parole le vendredi 24 janvier, soit quatre jours après cette déclaration, 265 Guatémaltèques ont été rapatriés par avion.
Plusieurs vols ont été signalés vers le Mexique. Sur le site internet de Tv5 Monde, il est souligné que «deux avions militaires affrétés par le gouvernement colombien ont rapatrié, mardi à Bogota, environ 200 personnes expulsées par les Etats-Unis dont plusieurs ont dénoncé des conditions de détention et d’expulsion dignes d’un «cauchemar américain»». Selon la même source, «leur arrivée, annoncée par le Président colombien Gustavo Petro, survient après de vives tensions diplomatiques le week-end dernier entre les deux pays, portant sur le transport par les autorités américaines de migrants expulsés par l’Administration Trump». Il est ainsi rappelé que «M. Petro, premier Président de Gauche de l’histoire de la Colombie, avait refusé dimanche de permettre l’entrée de vols militaires américains transportant des expulsés colombiens, inquiet pour la «dignité» des personnes à bord». Pour rappel, suite au refus du gouvernement colombien de l’atterrissage d’un avion militaire américain avec ses ressortissants expulsés, Washington avait menacé d’imposer des droits de Douane sur tous les biens colombiens entrant aux Etats-Unis, d’abord de 25%, puis 50% au bout d’une semaine. C’est dimanche soir, après des heures de tensions et l’annonce de sanctions douanières réciproques, que «l’impasse» a été finalement surmontée.
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