Règlement de la crise scolaire : L’appel des élèves de Dakar

Réduire le programme scolaire, reporter les examens et respecter le protocole d’accords du 30 avril 2018, voilà ce qu’exige le collectif des gouvernements scolaires du département de Dakar. Les potaches, qui risquent d’être l’agneau du sacrifice de la grève des enseignants, conseillent à l’Etat de respecter le protocole d’accords d’avril 2018.Par Malick GAYE
– Dans le désarroi, les élèves du Sénégal y sont ! Coincés entre le marteau et l’enclume, les potaches seront les seuls perdants des interminables négociations entre le gouvernement et les syndicats. En attendant un dénouement heureux, le collectif des gouvernements scolaires du département de Dakar ont fait face à la presse. Excédés par la situation, les élèves ne souhaitent pas être l’agneau du sacrifice. C’est dans cette logique qu’il est exigé une «réduction du programme scolaire, un report des examens et le respect du protocole d’accords du 30 avril 2018».
Le porte-parole du collectif est revenu hier sur les motivations de ces exigences. «Nous envahissons les rues parce que nous sommes les principaux concernés par la grève. Nous ne sommes pas dans la rue par choix mais par obligation. Nous, jeunes de ce pays, avons un rêve commun : c’est de faire émerger notre terre mère car nous sommes convaincus que nul ne le fera à notre place. Nous souhaitons tous faire de l’Afrique un continent debout, uni, prospère et indépendant ; fort, puissant et redouté. Cependant, pour y arriver, nous avons l’obligation de passer par l’éducation. Malheureusement, nous sommes privés de cette éducation depuis plusieurs semaines. Nous ne faisons plus cours régulièrement depuis bientôt trois mois. Nous avons déposé des demandes pour effectuer des marches pacifiques en vain. Nous avons fait sortir les élèves du privé pensant que cela allait faire réagir l’Etat mais rien», a expliqué Abdoulaye Bâ. Qui demande, dans la même logique, que le Cusems et Saemss de s’accorder pour trouver une issue heureuse à cette crise scolaire.
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