L’achèvement du processus d’évaluation externe conjointe du Règlement sanitaire international va permettre de «renforcer le positionnement» du Sénégal dans la coopération sanitaire internationale, a affirmé la ministre de la Santé et de l’action sociale. «L’achèvement du processus d’évaluation externe conjointe du Rsi (2005) dans notre pays, menée sans complaisance ni autosatisfaction, va indéniablement renforcer le positionnement de notre pays, le Sénégal, dans la coopération sanitaire internationale», a dit Marie Khémesse Ngom Ndiaye. S’exprimant lors d’un atelier de clôture sur le processus d’évaluation externe conjointe du Rsi, elle dit «engager toutes les parties prenantes à nous soumettre de façon diligente un plan d’actions national de sécurité sanitaire, multisectoriel et pertinent».

Elle estime que la mise en œuvre future du Rsi consacrera de façon «accrue le renforcement de nos capacités nationales à appliquer de façon adéquate les dispositions du Rsi». «A travers cette phase cruciale que nous venons de franchir pour fortifier et consolider les 19 piliers du Rsi, le Sénégal administre une fois encore la preuve de l’importance du programme de sécurité sanitaire mondiale pour notre gouvernement», a-t-elle souligné. Selon elle, cet engagement a été renouvelé en vue de favoriser l’intégration des secteurs de la santé humaine, de la santé animale et de la santé environnementale, en vue de bâtir ensemble «des synergies d’actions contre les menaces récurrentes de santé publique». Elle souligne que l’objectif final reste de «protéger la santé et le bien-être des populations».

La ministre de la Santé et de l’action estime que «le Sénégal tient, à la lumière des résultats et recommandations de cette évaluation conjointe, l’opportunité de renforcer concrètement les capacités de son système de santé (…)». Le but consiste à «mieux prévenir, détecter, se préparer et riposter efficacement contre toute menace de santé publique», précise-t-elle.

Elle signale qu’«elle survient au lendemain de la Déclaration de l’Oms (en début mai 2023) portant levée de l’urgence sanitaire mondiale que représentait la pandémie Covid-19, qui a duré un peu moins de quatre ans». Il s’y ajoute ensuite toutes ces maladies à potentiel épidémique qui se déclarent de plus en plus fréquemment dans différentes parties du monde : ébola, choléra, variole du singe, dengue, fièvre Lassa, fièvre Crimée-Congo, Chikungunya, etc. Elle estime que les pays du monde devraient donc se tenir «prêts», pour protéger «solidairement» les communautés contre les différentes formes de catastrophe.

Validation de 80% des scores
Pour sa part, Vincent Dossou Sodjinou, représentant-résident par intérim de l’Oms au Sénégal, estime que «les délibérations de l’autoévaluation ont validé à peu près 80% des scores que le Sénégal s’est octroyés». Selon lui, «cela prouve qu’il s’agissait d’une évaluation sans complaisance». «Cela témoigne de la volonté du pays à aller dans le renforcement de la sécurité sanitaire», s’est-il réjoui. Sodjinou relève que le volet législatif continue d’être l’un des défis majeurs du Rsi dans la plupart des pays. «Mais, l’une des forces du Sénégal, c’est que les lois et textes existent», a-t-il relevé.

Il estime que l’effort qui reste à faire, c’est de les «cartographier et de les mettre en commun afin de les rendre disponibles aux acteurs pour leur application».