Formaliser le secteur du transport cyclomoteur. C’est le vœu du ministre de l’Artisanat et de la transformation du secteur informel, qui a lancé, samedi à Thiès, un programme national de formation des conducteurs de moto Jakarta du Sénégal.Par Ndèye Fatou NIANG(Correspondante) –

Pour formaliser le secteur du transport cyclomoteur, le ministère de l’Artisanat et de la transformation du secteur informel a démarré, samedi à Thiès, un programme de formation des conducteurs de moto Jakarta. Ce programme, qui cible tous les membres de la Fédération nationale de conducteurs de moto-Jakarta du Sénégal, sera déroulé sur toute l’étendue du territoire national, assure le chargé de la communication de ladite fédération, Assane Djigual. Selon lui, l’objectif est de contribuer à la modernisation et à la professionnalisation du secteur du transport à deux roues, aussi à l’amélioration de la sécurité routière à travers la formation des conducteurs professionnels. Surtout qu’à Thiès, sur les 100 sorties de la 21e compagnie d’incendie et de secours des sapeurs-pompiers, les 60% concernent les motos Jakarta. D’où la pertinence de ce programme de formation qui veut enrôler pour la première promotion, 200 conducteurs de moto Jakarta. «Ils seront formés durant un mois sur le Code de la route jusqu’à l’obtention du permis de conduire. C’est une formation très importante pour nous, parce qu’elle rentre dans le cadre de la stratégie globale de réduction des accidents et de la promotion de l’emploi des jeunes.» Outre cette formation, le ministre de l’Artisanat et de la transformation du secteur informel, Dr Pape Amadou Ndiaye, promet la mise en place d’une coopérative pour les conducteurs de moto Jakarta, afin de leur faciliter l’accès au programme des 100 mille logements de l’Etat. A l’en croire, «c’est un projet auquel les jeunes conducteurs de moto devront faire partie, parce qu’étant des dignes fils de ce pays et travaillant à la sueur de leur front». Aussi poursuit-t-il, «nous allons également, travailler avec vous pour créer d’autres opportunités, pour qu’au-delà de l’activité de conduire une moto, que vous puissiez avoir d’autres activités génératrices de revenus, pour une bonne prise en charge de vos besoins». Surtout que «le secteur informel constitue presque 75% des emplois actifs au niveau du Sénégal. Il a également un apport décisif dans l’activité économique en participant à 41,1% du produit intérieur brut, mais également, il donne la possibilité à des jeunes incapables de pouvoir s’insérer dans le secteur formel d’avoir une activité génératrice de revenus». Et donc, «il est un facteur de stabilité économique».
Dr Pape Amadou Ndiaye a tenu aussi à rassurer les jeunes conducteurs de moto que «le chef de l’Etat a pris la pleine mesure les difficultés des jeunes qui ont exprimé leurs difficultés et leur manque d’espoir. En ce sens, le Président Sall a donné des instructions fermes pour que très rapidement, on puisse créer 80 mille emplois pour les jeunes en mai prochain». Et ceci, sans compter «les emplois qui étaient déjà mis en place dans le budget de l’année 2021». Egalement, «ceux que vont générer les grands projets de l’Etat, notamment les zones économiques de Sandiara, de Diass et de Diamnadio».
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