Les transporteurs et chauffeurs de la Gare routière de Diourbel (Centre) ont plaidé pour la réhabilitation de cette aire de stationnement en vue d’améliorer le cadre de travail de ses occupants et l’accueil des clients. Omar Diop, le chef du personnel de la Gare routière de Diourbel, juge qu’il est urgent de la réhabiliter, pour permettre aux chauffeurs d’être dans de bonnes conditions. «Vous l’avez-vous-même constaté, la gare routière est délabrée. Le pavage s’est détérioré, ce qui fait que ses ruelles sont impraticables», a-t-il déploré.
S’exprimant dans un entretien accordé à l’Aps, il demande aux autorités municipales, de concert avec le ministère des Transports, de prendre les dispositions nécessaires pour réhabiliter l’infrastructure routière.
Il fustige le fait qu’elle soit jonchée de tas d’ordures, faute d’un personnel dédié à son nettoiement quotidien.
«La gare routière est la porte d’entrée de la ville. Tout visiteur passe par ici, donc le cadre doit être attrayant. C’est pourquoi nous invitons la mairie à déployer une équipe qui va assurer le ramassage des ordures», lance-t-il.
Abondant dans le même sens, Ibrahima, chauffeur de «Sept place», des taxis-brousse assurant le transport interurbain, déplore l’état hideux de la gare routière. Il pense que l’Etat doit prendre en main le transport routier pour une solution aux maux du secteur. «On doit sortir du cadre informel, au regard du rôle important que joue le transport dans l’économie du pays. Et c’est aux pouvoirs publics d’engager les réformes nécessaires pour un transport organisé et dynamique», estime-t-il.
L’autre préoccupation des transporteurs de la capitale du Baol est la concurrence des charrettes et tricycles dans le transport urbain.
Selon Omar Diop, les propriétaires des bus de transport en commun dénommés «Tata» travaillent à perte, à cause de la concurrence déloyale des charretiers et conducteurs de tricycle, qui s’adonnent aussi au transport urbain sans aucune base légale. «Les charretiers et les conducteurs de tricycle accaparent nos lignes, alors qu’ils n’ont pas le droit de faire du transport urbain. Aujourd’hui, nous sommes obligés d’abandonner certaines lignes à cause d’eux», se désole-t-il.
Pourtant, rappelle-t-il, l’objectif recherché avec les bus «Tata» était de moderniser le transport urbain dans la commune de Diourbel.
Les transporteurs sollicitent l’affectation d’un agent de police pour faciliter le maintien de l’ordre et le respect de la réglementation au sein de la gare routière.
Diourbel est considérée comme l’une des régions pionnières de la modernisation du transport au Sénégal, à travers la création d’un regroupement des chauffeurs.
Mais alors que l’objectif était de mieux redynamiser le secteur, la région est aujourd’hui confrontée à un problème de modernisation du transport routier.
En plus d’être envahi par des profanes qui concurrencent les professionnels, le secteur du transport routier souffre d’un déficit d’infrastructures modernes.
Pour Omar Diop, le chef du personnel de la Gare routière de Diourbel, la redynamisation du transport passe par le renouvellement du parc automobile et la réhabilitation des gares routières.