Le Collectif pour la réhabilitation et le suivi du stade Caroline Faye (Coresscaf) engage la bataille pour la restauration et l’assainissement dudit stade.
En conférence de presse samedi dernier devant le stade, le coordinateur de ce collectif a tenu à rappeler que depuis quelques années, il se bat sans relâche, pour que non seulement le stade Caroline Faye, en état de délabrement avancé, soit restauré, mais aussi que la gestion de cette infrastructure soit transparente et inclusive.
«Nous avions été très enthousiastes de constater, effectivement le mardi 5 octobre 2021, le début des travaux de réhabilitation de la pelouse qui est la conséquence d’innombrables démarches du Coresscaf, de la Municipalité, de l’Odcav et de bonnes volontés sensibles aux préoccupations de la jeunesse mbouroise. A notre grande surprise, nous avons appris la programmation d’un concert dans ce stade qui, tout le monde le sait, est en pleine réfection», a déploré le coordonnateur.
Ce concert, qui doit se tenir le 1er janvier 2022 au stade Caroline Faye, n’est pas du goût des férus du sport. «Nous nous interrogeons, fondamentalement, sur le dessein d’une telle initiative étant entendu que, vous ne l’ignorez point, tout le monde sportif mbourois s’est offusqué de la surexploitation du stade et surtout de sa pelouse. A cela s’ajoute une gestion nébuleuse et catastrophique imputable au Comité de gestion qui n’a jamais rendu compte, encore moins montrer sa disponibilité à échanger avec les acteurs du mouvement sportif sur la viabilité et la gestion durable du stade Caroline Faye», a fustigé Ablaye Diagne Senghor, le porte-parole.
Ainsi, pour toutes ces raisons, ce collectif a précisé qu’il n’a nullement la prétention d’interdire des manifestations non sportives dans ce stade «mais faudrait-il que l’infrastructure soit totalement réhabilitée et réceptionnée. Nous n’avons aucun problème avec nos frères artistes qui sont de valeureux ambassadeurs de notre chère ville et représentent ainsi une grande fierté pour nous ; mais nous plaçons, au-dessus de tout, l’intérêt supérieur de notre ville. Nous exigeons que les conditions de mise à disposition du stade soient discutées au préalable, de façon inclusive, avec tous les acteurs concernés», a-t-il préconisé.
Le collectif dit rester vigilant et mobilisé contre toute tentative d’accaparement et de gestion opaque et nébuleuse de leur bien commun. Ses membres veulent être reçus par le ministre des Sports qui est très préoccupé par la gestion participative et durable du stade Caroline Faye. D’ailleurs, le collectif n’exclut pas de redescendre dans la rue pour se faire entendre.
Par Alioune Badara CISS(Correspondant) – abciss@lequotidien.sn