Relance d’Africa7 : Oumou Wane dénonce et saisit la Justice

Depuis quelques jours, des visages connus du monde audiovisuel s’affichent pour annoncer la relance d’Africa7, plongeant sa fondatrice dans une situation d’incompréhension.
Depuis quelques jours, un «teaser» annonce le lancement imminent des activités de la chaîne de télévision Africa7 Tv, avec des visages connus transfuges du groupe D-Média. Cette situation a provoqué l’incompréhension de Mme Oumou Wane, présidente de Citizen Media Group, qui avait fondé ce groupe de presse au milieu des années 2000. Elle a saisi le ministre de la Communication et la Justice, et interpelle le Cnra. «En tant que présidente de Citizen Media Group, mon associé Moussa Faye et moi-même avons été stupéfaits d’apprendre, par voie de presse, que la chaîne Africa7 aurait bénéficié d’un financement de l’Adepme. En notre qualité de propriétaires légitimes de la société et de la chaîne Africa7, nous n’avons jamais été informés de cet appui, que nous n’avons ni sollicité ni validé. Comment une telle situation a-t-elle pu se produire ? Il apparaît qu’un réseau de complicités et de graves manquements a permis à une structure parallèle, usurpant notre nom, de se substituer à la chaîne officielle avec le concours des institutions précitées», explique Mme Wane dans sa lettre envoyé au ministre de la Communication.
Elle rappelle que la «chaîne légitime Africa7 a été arbitrairement empêchée de diffuser par la Tds sur instruction du Cnra, afin de favoriser un ancien associé», dit-elle. Lequel, ajoute Mme Oumou Wane, continue «à diffuser via une chaîne YouTube illégitime, hébergée depuis l’étranger mais relayée sur notre Tnt nationale». «Pendant ce temps, la chaîne authentique est discréditée, démantelée, et son activité rendue impossible. Le ministère de la Communication a aggravé la situation en la déclarant «non conforme», pendant que le doublon usurpateur se voit octroyer des financements», expose-t-elle. Elle ajoute : «si cette imposture a perduré, c’est notamment parce que nous avons fait preuve de patience à l’égard du Cnra, le temps qu’il mette en place son collège. Mais il n’y a pas matière à arbitrer : Monsieur Alioune Ndiaye a vendu toutes ses parts et ne fait plus partie de notre société. Toute prétention à un quelconque lien avec Africa7 est infondée, illégitime et entretenue artificiellement par des complicités manifestes. Face à la gravité des faits et à la responsabilité engagée de certaines institutions, je vous informe que nous avons d’ores et déjà saisi la Justice…», annonce la présidente de Citizen Media Group.
Elle a saisi le procureur de la République «pour trafic d’influence actif et escroquerie, contre une vaste malversation organisée par M. Ndiaye, qui tente de vendre et d’exploiter une chaîne de télévision qui ne lui appartient pas». Elle «certifie sur l’honneur que la société d’exploitation Africa7 dont je suis la propriétaire majoritaire, n’appartient en aucune façon à Monsieur Alioune Ndiaye, ni à ses prétendus associés qui en font aujourd’hui la promotion et tentent d’en assurer frauduleusement l’exploitation».