La relance de l’industrie pharmaceutique nécessite la mise en œuvre des réformes ayant trait au secteur. Le Lab en cours depuis trois semaines a structuré les différentes réformes du secteur et a permis de retenir à mi-parcours, 9 au lieu de 12 réformes nécessaires pour réussir la relance l’industrie pharmaceutique.Par Khady SONKO – 

«Les projets industriels avec des financements bouclés ne seront fiables et ne donneront les résultats escomptés que s’ils sont accompagnés de réformes.» C’est en substance la conviction de Adama Baye Racine Ndiaye. Le Secrétaire général du ministère du Dé­veloppement industriel et des Petites et moyennes industries (Pmi), qui s’exprimait hier à l’atelier intensif de structuration du plan de la relance du secteur pharmaceutique, encourage à faire des réformes, le seule gage pour avoir les ressources nécessaires pour relancer le secteur pharmaceutique.
Pour rappel, le président de la République avait invité les acteurs et opérateurs économiques à faire des réformes s’ils veulent obtenir des financements. «Si vous ne réformez pas, vous n’aurez pas de financement», avait averti Macky Sall.
Trois semaine après le lancement de l’atelier intensif de structuration du plan de relance du secteur pharmaceutique dénommé Lab, l’exercice a permis à mi-parcours, de structurer les réformes et les projets publics concernant le secteur. Ainsi, de 12 réformes, la structuration a permis de ne retenir que 9 réformes nécessaires, là où les projets publics sont passés de 15 à 10 projets nécessaires pour la relance du secteur de la pharmacie.
Par ailleurs, deux groupes travaillent dans le Lab. L’un sur les projets et l’autre sur les réformes.
Concernant le secteur de l’industrie, une problématique est ressortie de l’actualisation de la politique industrielle. Il s’agit de la question de l’énergie. «Beaucoup d’industriels posent cette problématique sur la table pour dire que le coût de l’énergie ne leur permet pas d’être compétitifs», a signalé le Sg du ministère du Dévelop­pement industriel et des Pmi. Par exemple, cite-t-il, la prime fixe est de 4000 francs Cfa. Cependant, M. Ndiaye estime qu’il faut aller vers une étude plus approfondie pour voir l’ensemble des branches, des sous-secteurs de l’industrie pharmaceutique, le secteur de la métallurgie…, ce qu’il faudrait faire en termes d’allégement de cette prime fixe. «Nous ne disons pas qu’il faut supprimer la prime fixe partout ; mais il faut faire une étude poussée pour voir là où il faut la supprimer, là où il faut la diminuer et là où il faut la maintenir. Nous sommes dans cette dynamique», a indiqué Adama Baye Racine Ndiaye.
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