Parmi les mesures destinées à soulager les acteurs du secteur touristique dans la difficile période qu’ils vivent du fait des conséquences du Covid-19, le ministère du Tourisme et des transports aériens a annoncé hier qu’il allait, entre autres, «entamer rapidement la réforme des textes du Conseil sénégalais du tourisme en vue de porter le mandat de son président de 3 à 5 ans, assurer une représentation plus accentuée du secteur privé au sein du Conseil de surveillance de l’Aspt ainsi que dans le Conseil d’administration de la Sapco, présenter en 2021 à l’Assemblée un projet de modification de la loi sur la Taxe spéciale touristique, dans le but de renforcer les ressources allouées à la promotion touristique, conformément à la norme de l’Omt qui fixe les budgets de promotion à 3,8% des recettes générées par le secteur». La dernière mesure importante va être d’engager les diligences nécessaires avec les ministères concernés pour alléger les coûts de production et d’exploitation, en particulier de l’eau et l’électricité, dans le but d’accorder au secteur de l’hôtellerie des tarifs industriels pour l’électricité et maraîchers pour l’eau.
Ces mesures ont été prises hier et annoncées par les services du ministre Alioune Sarr, à l’issue d’une «séance de travail» tenue hier à Diamniadio avec des acteurs du secteur touristique, membres de la Fédération des organisations patronales de l’industrie touristique du Sénégal (Fopits), dirigée par son président Mamadou Racine Sy.
Ladite délégation a, dès l’entame, salué les efforts des pouvoirs publics qui, selon leurs dires, ont permis de sauver des milliers d’emplois et de sauvegarder les outils de production. Il faut dire que malgré une certaine accalmie dans le front de la lutte contre la pandémie, le secteur touristique, très dépendant des arrivées de visiteurs, n’a pas encore connu de reprise véritable. D’ailleurs, les acteurs ne présagent pas une amélioration de leur situation avant l’été 2021, «si tout se passe bien».
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