A Mbour, les structures de santé sont défaillantes à cause du plateau technique qui n’est pas aux normes. Le député de Pastef, Abdoulaye Tall, espère participer à soigner ces maux qui assaillent les centres de santé de la ville. Par Alioune Badara CISS –

Le député Me Abdoulaye Tall, responsable politique de Pastef à Mbour, plaide pour un relèvement du plateau technique des structures sanitaires de Mbour et du Sénégal. Désigné parrain du bébé de l’année 2025 par l’Association des sages-femmes du département de Mbour, il a profité de l’occasion pour remettre des cadeaux au premier né de l’année, au poste de santé de Tripano, pour être l’avocat des travailleurs de la santé, «qui travaillent dans des conditions très difficiles». Il a également demandé aux autorités de s’investir pour relever le plateau technique des structures et infrastructures sanitaires qui sont dans un état de délabrement avancé. «Effectivement ici à Tripano, dans la commune de Mbour, nous avons accueilli le premier bébé de l’année 2025. J’accueille ce choix avec philosophie et beaucoup de fierté, et prie pour que l’enfant grandisse avec ses parents tout en restant un modèle de la société, mais également prie pour que la santé puisse accompagner sa mère et prie pour le père. C’est un plaisir de recevoir le titre de parrain, cela ne fait que me renforcer davantage et me réconforter dans ma mission selon laquelle nous devons toujours nous battre pour construire ce Sénégal tout en fondant notre histoire sur les enfants», explique-t-il.

Me Abdoulaye Tall, après avoir remis plusieurs cadeaux et une enveloppe financière aux parents du bébé, a recueilli les doléances des travailleurs du Poste de santé de Tripano. A l’unanimité, le personnel a décrié les conditions difficiles dans lesquelles il travaille. Un cri du cœur qui n’a pas laissé indifférent le député. «C’est un sentiment de désolation que j’ai eu quand j’ai mis les pieds dans la structure sanitaire. Tripano est considéré comme l’un des postes les plus anciens de la commune de Mbour, et même du département. Tous ceux qui connaissent l’histoire de Tripano savent que c’était un Poste de santé qui recevait dans le passé certaines maladies spécifiques dont la lèpre. L’état dans lequel nous avons trouvé ce poste, très sincèrement, n’est pas digne de Tripano. Je pense que nous avons beaucoup à faire, non seulement sur le plan technique, avec le relèvement du plateau médical, mais également sur le plan des ressources humaines, parce qu’il faut recruter, encore recruter, avec des contrats sécurisés pour encourager davantage le personnel médical à travailler dans un climat de bonne ambiance, mais aussi dans un climat de faire un don de soi de leur propre personne pour le grand bonheur du secteur de la santé», déclare Me Tall.

La plaidoirie du député Abdoulaye Tall
Le poste de santé de Tripano n’est pas le seul à être dans cet état de délabrement avec des bâtiments très vétustes. D’où l’appel lancé à l’endroit des autorités pour la prise en charge de cette situation qui ne manque d’impacter les populations. «J’ai eu écho que le personnel est en train de faire un sacrifice énorme pour soulager les patients et les populations qui viennent demander service. C’est pour toutes ces raisons que nous, les élus du Peuple, avons l’obligation de porter ce cri du cœur du personnel médical et paramédical au niveau de l’autorité pour qu’on regarde le problème de la santé au niveau national, et particulièrement dans le département de Mbour», indique Me Abdoulaye Tall.

En plus du poste de santé de Tripano, le Centre de santé de Grand Mbour, qui devrait être un hôpital de niveau 3, souffre également des mêmes maux. «Mais malheureusement, c’est un hôpital qui n’est pas digne d’un hôpital de niveau 1 parce que le Service d’urgence ne fonctionne pas comme il le faut, le personnel médical n’est pas suffisamment présent car il y a un déficit de personnel, mais surtout le plateau médical. Pour vous dire que c’est un problème qui est valable dans l’ensemble des infrastructures sanitaires de tout le département», déplore le député.

Toutefois, il espère qu’avec le budget de 2025, qui vient d’être voté, l’Etat va investir sur les infrastructures sanitaires et sur le recrutement du personnel de santé. Mais, il attire l’attention aussi des autorités car il ne veut que ces recrutements soient fantaisistes, de complaisance.
abciss@lequotidien.sn